LA CHEAP ECONOMY, UNE OPPORTUNITÉ POUR LES ENTREPRENEURS DE DEMAIN
En 2017, nous voyons apparaitre une économie à bas coût : d’une part les matières premières et les transports ont vu leurs prix chuter. D’autre part, il existe un effet d’aubaine – l’exemple typique est Wiko.
Dans ce séminaire, nous allons explorer le problème de l’internet des objets d’un point de vue économique : comment peut-on sécuriser ces objets à bas coût ? Comment peut-on réaliser des réseaux de capteurs en mode collaboratif ? Ensuite nous verrons quel est l’impact de l’informatique de 2017 sur l’enseignement – on a un nouveau mode de formation qui n’est pas nécessairement sans valeur car peu dispendieux. Viendra ensuite la nouvelle façon de faire circuler les paiements. Nous ne pouvons oublier que cette nouvelle économie repose en partie sur le recyclage – et nous verrons que l’informatique qui s’offrait le luxe de programmer son obsolescence par la cheap economy va connaître une nouvelle façon de fonctionner.
Nous allons faire parler les acteurs du numérique qui, grâce au web 2.0, conduisent la cheap economy, et ensemble, nous allons voir que cette économie déflationniste n’est pas nécessairement une économie au rabais et que son enjeu est la place de l’humain dans notre société.
L’économie réelle est impactée par la Loi de Moore – loi commerciale qui a piloté le modèle économique de pénétration de l’informatique. Nous savons tous que le prix des produits informatiques baisse – aujourd’hui pour quelque euros, nous pouvons acheter un ordinateur plus puissant qu’un ordinateur “personnel” des années 80. Cette baisse des prix et cet accroissement de l’intelligence embarquée dans les biens de consommation permet par exemple d’avoir des cartouches d’encre qui ne se recyclent pas sans le consentement du fabricant. A coté de cet effet sur les prix, nous avons un système économique qui ne permet plus de satisfaire les plus pauvres – ceux qui n’ont plus accès aux banques ou à des technologies “sur étagère”.
COORDINATION SCIENTIFIQUE
DATE & LIEU
29 juin 2017
9h15 - 16h00
École Polytechnique,
Amphithéâtre Becquerel
91120 Palaiseau
Organisateurs et partenaires
PROGRAMME
Accueil & café
La blockchain est-elle la liquidité de la cheap economy ?
ACTE DU SÉMINAIRE :
ULRICH COCAULT | COMMENT SÉCURISER SIMPLEMENT L’IOT : TECHNIQUEMENT ET ÉCONOMIQUEMENT
L’avancée des semi-conducteurs tels que les capteurs, alimentation sur batterie, communication sans fils accélèrent le développement de l’IOT. L’arrivée de ces nouvelles technologies dans cette “cheap économie” offre la possibilité de connecter différents objets et solutions à faible coût en créant de nouveaux services pour améliorer notre quotidien ou celui des entreprises. Les performances et les fonctions de ces appareils varient considérablement d’une application à une autre. Le succès du Smart Home, des véhicules connectés, de l’industrie 4.0 repose sur l’accessibilité, la fiabilité, la simplicité de mise en œuvre, de service ou de maintenance. Toutefois, une problématique reste constante. Le nombre de données sensibles transitant à travers les serveurs augmente, et par conséquence le risque de piratage également: vol d’identité, falsification de données, faux serveurs/réseaux, usurpation d’adresses IP…
Ainsi, Infineon a développé une large gamme de composants de sécurité embarqués Optiga, offrant une solution échelonnable allant de la simple authentification (Optiga Trust) à des implémentations plus sophistiquées (Optiga TPM: sécurisation de communications, mise à jour de firmware, intégrité du système…). Cette solution Hardware et certifiée facilite la mise en œuvre et l’intégration. Et plus particulièrement, la famille Optiga Trust, basée sur un Hardware anti-tampering et un principe de cryptographie asymétrique, permet une sécurisation à moindre coût pour l’IOT et les consommables (batteries, cartouches, accessoires…).
FABRICE DROUIN | LA BLOCKCHAIN EST-ELLE LA LIQUIDITÉ DE LA CHEAP ECONOMY ?
Bitcoin est une monnaie numérique ouverte, fiable et sans tiers de confiance, qui représente une disruption majeure qui change la façon dont on envisage certains types de systèmes distribués, et qui a donné naissance au phénomène “blockchain”.
Lightning est un réseau de paiement basé sur bitcoin, qui garde les même propriétés (programmable, ouvert, sans tiers de confiance) tout en apportant une solution aux problèmes de scalabilité des blockchain publiques.
Bitcoin/Lightning sont emblématiques de ce que l’”open innovation” peut apporter au paiement sur internet et pour l’IOT : micro-paiements, paiements programmables….
ONIL GOUBIER | OBJETS CONNECTÉS “LOW COST” POUR DES APPLICATIONS CITOYENNES - EXEMPLE EN INDONÉSIE
Un des objectifs des applications objets connectés / réseaux de capteurs intelligents telles que des applications domotiques, environnementales, et liées à la santé est d’améliorer la qualité de vie. Pour que ces applications puissent servir un plus grand nombre de gens, le prix est un paramètre important. Les plateformes DIY (Do It Yourself), open source, économiquement accessibles, sont un élément important pour ces applications, notamment celles qui concernent la société civile (applications citoyennes).
La présentation concerne les technologies disponibles et leurs contraintes, ainsi que des enjeux de ce type de plateformes DIY, en prenant comme exemple une application de surveillance et d’alertes d’inondation en Indonésie.
Onil Goubier est Présidente de l’Association Cirela (Communication and information technology for resilience to disasters and climate change) http://www.cirela.org
LAETITIA FLYE SAINTE MARIE | MOOC : CHEAP OR NOT CHEAP ? THAT IS THE QUESTION !
La digitalisation des formations est en forte expansion depuis 5 ans et continue de faire rêver : diminution des coûts, accessibilité, facilité d’apprentissage : qu’en est il véritablement ? Quels sont les usages actuels et ceux à venir ? MOOC, COOC, SPOC : quels sont les business models associés. Y a t il un business model MOOC possible ?
Laetitia flye Sainte Marie est la fondatrice de laet’s mind : créateur de solutions sur mesure en formation et en transmission. Spécialiste de l’ingénierie de formation hybride, Laet’s mind intervient dans tous les secteurs d’activité et a reçu le prix de l’innovation “Diversité en entreprises” en 2016 pour son MOOC : 7 semaines pour trouver le job de mes rêves (www.trouverlejobdemesreves.com). www.laetsmind.com//
JEAN-MARIE VERDUN | L'OPEN HARDWARE PEUT-IL AUGMENTER LA DURÉE DE VIE DE NOS ORDINATEURS ET EN AMÉLIORER LE RECYCLAGE ?
L’industrie informatique est l’une des plus polluante de la planète. La quantité d’énergie requise et masquée pour construire des produits neufs est largement supérieure à la plupart des autres produits de grande consommation (environ 1.8kWh/cm2 de silicium fabriqué fonctionnel) et représente un pourcentage significatif du cycle de vie de ces produits.
Pour autant, le marché des équipements d’occasion est atone, sauf quelques cas exceptionnels, et le nouveau moyen de consommation au travers du Cloud engendre une couche d’abstraction qui n’est pas favorable à la sensibilisation de l’utilisateur final quant à l’empreinte énergétique réelle qu’il représente.
Durant cette intervention, nous aborderons les opportunités que représentent le marché des équipements recertifiés, comment l’open hardware peut révolutionner cette activité et simplifier les processus de recyclage des produits IT, tout en tirant partie de la faible évolution en performance des processeurs.
Jean-Marie Verdun, est President de Splitted-Desktop Systems, une société specialisée dans la conception d’ordinateurs sous license Open Hardware. Fortement impliqué dans les projets Open Compute, Open Power, et les outils de conception mécanique comme FreeCAD et électronique comme KiCAD, Jean-Marie est un spécialiste de la gestion de l’énergie et l’eco-conception de système informatique complexe.
PETER LIVAUDAIS | A HAUTEUR D'HOMME, LA PERSPECTIVE DES USAGES
En partant du champ sémantique de “cheap” qui dévoile un rapport culturel profondément ancré à l’abondance et en constatant notre difficulté à entreprendre avec succès à la lumière du taux d’échec des startups comme des projets de société ; on peut se demander si une approche parcimonieuse des projets et de l’entrepreneuriat n’est pas l’un des enjeux majeurs de ce siècle. Changer le point focal, pour se recentrer sur l’humain au lieu des produits/marchandises/technologies, tant sur ceux qui produisent que ceux qui utilisent permet une économie de moyens par la simplicité, la robustesse et l’efficacité.