A la croisée des révolutions numériques

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LA VILLE INTELLIGENTE AU SERVICE DU CITOYEN

Avec le rechauffement climatique, l’urbanisation maîtrisée sera le grand défi du 21ème siècle.

En 2050, les 3/4 des habitants de notre planète vivront en ville.

Avec à la clé d’énormes problèmes en termes de logement, d’énergie, de transport, de gestion des déchets et de pollution.

Les villes intelligentes (Smart Cities) se caractérisent par leur développement économique durable et une qualité de vie élevée pour leurs habitants, à travers l’excellence dans les domaines suivants : l’économie, la mobilité et les transports, les bâtiments, les services urbains et la gouvernance, l’environnement.

Ces domaines reposent de plus en plus sur la mise en œuvre les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC).

Les méthodes numériques permettent d’observer, de modéliser, de simuler, et de recommander des choix au niveau des réseaux mais aussi des services. Elles permettent la convergence d’informations autrefois séparées, et elles impactent l’aménagement des agglomérations en créant de nouveaux pôles de mobilités et de connectivités. Par ailleurs elles permettent aussi de donner des outils pour analyser les besoins ou développer des communautés d’usages de façon spontanée. Ces deux approches “centralisée” vs “décentralisée” qui peuvent sembler par nature opposées sont en fait complémentaires et permettront d’enrichir le terreau des innovations par des fertilisations croisées.

Plusieurs tendances émergent déjà :

l’évolution des analyses statiques vers la mise en place de prédictions dynamiques avec des données croisées pour intégrer l’énergie, les bâtiments, le transport, la météo et les gestions de crises dans les planifications urbaines, leur gestion quotidienne et l’analyse de leurs impacts.
l’utilisation croissante des smartphones comme capteurs urbains, qui se retrouve dans les tendances de « crowd-social-sourcing » pour développer des applications citoyennes, ou les sites collaboratifs qui sont poussés par les solutions proposant des économies de partage.
la transition du “consommateur capté au citoyen capteur” qui s’approprie les instruments technologiques de mesure et les données produites pour réduire la facture énergétique et l’empreinte environnementale, dans une logique de mieux vivre individuel et collectif.
Ce séminaire se veut une approche pragmatique de ce sujet complexe, transversal.

Le matin, nous essaierons de développer les problématiques de la ville intelligente, de matérialiser les défis à relever.

L’après midi, nous explorerons les diverses propositions technologiques et non technologiques visant à apporter des éléments de réponse aux questionnements de la ville intelligente.

Réaction dans la presse suite au séminaire Aristote du 15 avril 2015 :

“De la problématique à réfléchir des villes intelligentes au service du citoyen”

Article de Nidam Abdi dans les Echos le 27 mai 2015

Les villes de demain entendent mettre à profit les avancées technologiques pour répondre aux besoins des institutions, des entreprises et des citoyens.
A première vue, cela peut apparaître comme un concept fumeux mais c’est une véritable révolution numérique qu’il faut anticiper dès aujourd’hui pour ne pas prendre de retard. Des villes ont déjà beaucoup investi dans cette voie.

Tout repose sur l’utilisation de ce que l’on appelle le Big data, la masse volumineuse de données informatiques recoupées entre elles et qui donnent des informations précises et convergentes sur tel ou tel secteur d’activité, pour améliorer l’habitat, la fluidité des transports, optimiser l’environnement, etc…Derrière le Big data il y a l’Open data : l’ouverture et l’échange de ces données, notamment par les administrations publiques au service du privé, ce qui suscite un vif débat autour de la confidentialité. Mais le mouvement est inéluctable.
 Sans aller chercher bien loin, on peut citer Lyon. Le Grand Lyon favorise les entreprises qui s’engagent dans cette voie. Et puis Paris. Dans ses appels d’offre, la ville impose désormais des clauses d’open data aux entreprises qui postulent pour les marchés publics.

Concrètement, à New York, le recoupement des données des agences immobilières et de l’administration sur les immeubles et logements inhabités a permis aux services municipaux de chasser les rats de certains quartier (la dératisation digitale en quelque sorte). Idem pour les incendies… le taux de sinistralité a été fortement réduit grâce à de nombreuses informations recueillies en amont et qui permettent de faire de la prévention.

Le groupe américain CISCO, spécialisé dans les serveurs informatiques, va investir 100 millions de dollars (plus de 90 millions d’euros) dans des start-up françaises. Cisco vient de signer avec l’Etat français une convention en ce sens. A la clef, quelques projets industriels, la création d’une smart-city quelque part dans l’hexagone ainsi que la formation de 200.000 personnes en trois ans. Nous ne sommes qu’au début de cette grande aventure.

Emission de France Info du 10 mars 2015

COORDINATION SCIENTIFIQUE

Anne-Céline Lamballe (INRIA)
David Menga (EDF)

DATE & LIEU

Mercredi 15 avril 2015

8h45 - 17h30

École Polytechnique,

Amphithéâtre Becquerel
91120 Palaiseau

SITUATION

Organisateurs et partenaires

PROGRAMME

8h45 – 9h20

Accueil & café

9h20 – 9h30
Introduction
Anne-Céline Lamballe
David Menga
(INRIA)
(EDFLab)
9h30 – 10h15
Brest, une métropole ouverte, solidaire
Ronan Pichon
(Brest Métropole)
10h15 – 10h45
La ville intelligente : un défi tout aussi politique que technique
Claude Rochet
(CERGAM)
10h45 – 11h15
Pause café
11h15 – 11h40
Vers un écosystème urbain durable ? Applications et recherche en architecture biomimétique
Olivier Scheffer
(X-TU Architectes)
11h40 – 12h05
Développer l’agriculture là où ce n’est pas possible
Philippe Audubert
(FUL SAS)
12h05 – 12h30
Pour une culture de l’énergie
Collectif CitizenWatt

12h30 – 14h00

Buffet
14h00 – 14h30
Les réseaux pour la ville intelligente
Hervé Rivano
(INRIA)
14h30 – 15h00
La simulation spatiale pour les villes intelligentes
Jean-Marie Bahu et Enrique Kremers
(EIFER, Karlsruhe)
15h00 – 15h30
Les solutions de Bosch pour la ville connectée
Fabrice Carbonel
(Bosch France)

15h30 – 15h45

Pause café

Christophe Denis

ENS Cachan
15h45 – 16h15
Les services pour les citoyens
Nicolas Guy
(Soyhuce)
16h15 – 16h45
Une approche « Lavoisière » au service du futur Villageois-Urbain
Frédéric Villain
(Demand Side Instruments)
16h45 – 17h15
Le campus d’innovation et de prospective, ville intelligente & durable : “thecamp”
Thomas Houdaille
(Thecamp)
17h15 – 17h30
Conclusions, fin du séminaire

Résumé de la présentation

RONAN PICHON (BREST MÉTROPOLE) | BREST, UNE MÉTROPOLE OUVERTE, SOLIDAIRE

La métropole brestoise, a de longue date, une politique d’accompagnement de l’ensemble de ses habitants dans l’accès aux outils numériques et l’accompagnement de leur appropriation. Depuis la création de nombreux points d’accès public à l’internet, une politique de médiation des usages du numérique soutenue, l’accompagnement de sites contributifs, l’accès à internet en habitat social jusqu’au soutien aux fablabs et à la fabrication numérique.

Ces élément concourent à faire de Brest métropole un territoire privilégié pour le développement des activités numériques.

CLAUDE ROCHET (CERGAM) | LA VILLE INTELLIGENTE : UN DÉFI TOUT AUSSI POLITIQUE QUE TECHNIQUE

La ville intelligente – smart city – n’est pas une collection de « smarties » mais réside dans le développement de compétences d’architecture des systèmes complexes qui ne sont pas encore développées à ce jour, ni parmi les entreprises, ni encore moins chez les concepteurs publics. Ces compétences sont pour partie techniques, mais du fait de la puissance des technologies numériques, elles sont fondamentalement politiques pour décider ce que seront les systèmes de vie dans la ville intelligente et garder le contrôle sur la technologie.

OLIVIER SCHEFFER (X-TU ARCHITECTES) | VERS UN ÉCOSYSTÈME URBAIN DURABLE? APPLICATIONS ET RECHERCHE EN ARCHITECTURE BIOMIMÉTIQUE

Avec 3% de citadins en 1800 et 70% attendus en 2050, l’hyper-urbanisation est un phénomène majeur de notre époque, avec son lot de bienfaits – comme, d’après l’ONU, le progrès économique et social, la créativité, l’innovation technologique, voire la responsabilité démocratique – mais également son lot de défis tant pour la santé de l’homme que celle de l’environnement. En effet, absorbant 75% des ressources de la planète et rejetant 75% des gaz à effet de serre et des déchets, le fonctionnement linéaire actuel des systèmes urbains est en rupture totale avec les grands équilibres de la biosphère, et potentiellement auto-destructeur de notre propre civilisation “anthropocène” (Paul Crutzen), voire “Molysmocène” (“l’âge des déchets”, Marc Fontaine). C’est justement en se re-connectant au vivant, et en s’inspirant des systèmes naturels, qu’une voie de réconciliation entre ville et nature est aujourd’hui envisageable, dans une démarche dite “biomimétique”. Je tenterai de l’illustrer à travers trois projets à trois stades différents d’avancement: un bâtiment symbiotique en-cours de réalisation à Saint-Ouen, un nouveau système de façade active biologique en phase pilote, et un procédé exploratoire évolutionniste de formes architecturales performancielles en phase de recherche.

PHILIPPE AUDUBERT (FUL SAS) | DÉVELOPPER L'AGRICULTURE LÀ OÙ CE N'EST PAS POSSIBLE

Le projet FUL a pour objet la production végétale verticale en hydrologie en milieu confiné (inodore) sur des surfaces où l’agriculture n’est pas possible, en France et à l’étranger. En tant qu’outil à produire du végétal, le projet s’adresse au marché de la production programmée en milieu contrôlé, et à la distribution de produits végétaux.

FUL est l’interface entre des professionnels de la ville et des professionnels de l’agriculture ou de l’agro-alimentaire. FUL assemble et coordonne un réseau de partenaires leaders dans leurs domaines d’activités : agronomie/biologie des plantes, ingénierie urbaine, gestion commerciale/financière, design architectural, marketing, maîtrise de la grande distribution, bâtiment basse consommation, mécanique et robotique, cinétique.

CITIZENWATT | POUR UNE CULTURE DE L'ÉNERGIE

Nous présenterons CitizenWatt, un projet initié par l’association Labo Citoyen – Citoyen Capteurs en partenariat avec la Mairie de Paris, le hacklab de l’École normale supérieure “hackEns” et le fablab “Fabelier”.

Il s’agit d’un outil de mesure en temps réel de la consommation électrique qu’il est possible de fabriquer soi-même à bas coût et qui se trouve déployé dans des foyers notamment en précarité énergétique.

Nous insisterons sur les dimensions socio-environnementales du projet tant au niveau du mode de la fabrication du capteur connecté sous le format “soudathon” que de l’apport d’une consommation électrique “data-driven” qui permet aux habitants de rester maîtres de leurs usages et de leur privacy.

HERVÉ RIVANO (INRIA HDR) | LES RÉSEAUX POUR LA VILLE INTELLIGENTE

Nous ferons un tour d’horizon des enjeux de connectivité et de réseau les plus cruciaux pour la mise en oeuvre de villes intelligentes. En particulier, les questions de densité de population urbaine et de déploiement de capteurs, interrogent les architectures de communication à mettre en place et les modes de fonctionnements à privilégier. L’énergie consommée par les objets connectés et les infrastructures déployées est évidemment au coeur des questions auxquelles nous apporteront des éléments de réponse.

JEAN-MARIE BAHU ET ENRIQUE KREMERS (EIFER, KARLSRUHE) | LA SIMULATION SPATIALE POUR LES VILLES INTELLIGENTES

La simulation et la maquette numérique de ville, outils d’aide à la décision dans le contexte de la ville intelligente : Afin de faire face aux enjeux environnementaux et urbains actuels, les villes ont un besoin croissant d’expertise multi-sectorielle. L’essort des technologies de l’information et de la communication dans l’espace urbain apporte aujourd’hui de nouvelles possibilités de gestion et d’analyse via des approches systémiques et multi-domaines. Dans ce cadre, la modélisation et la simulation de systèmes complexes, couplées à la maquette numérique de ville et ses atouts en termes de stockage, d’analyse et de visualisation de données, s’avèrent des outils pertinents pour l’aide à la décision urbaine.

L’intervention proposera une vue d’ensemble de plusieurs applications dans le secteur energétique illustrant l’apport de la simulation et de la maquette numérique de ville pour l’aide à la décision dans le contexte de la ville intelligente.

FABRICE CARBONEL (PROGRAMME MONACO 3.0) | LES SOLUTIONS DE BOSCH POUR LA VILLE CONNECTÉE

Le groupe Bosch détient une expertise reconnue dans les technologies associées à la ville connectée. Ces dernières années, le Groupe a développé sa vision d’un monde connecté en menant des recherches avancées dans le domaine de l’Internet des objets et des services, des capteurs intelligents, de la sécurisation des données et des infrastructures. Combinées aux compétences de Bosch dans la maîtrise de systèmes complexes, ces nouvelles technologies constituent une connaissance unique.

Ces expertises sont appliquées à l’ensemble des produits du groupe dans les différents domaines :

  • L’automobile avec les véhicules connectés, autonomes
  • L’industrie avec l’industrie 4.0 et le déploiement de nouveaux services comme la maintenance prédictive
  • Les biens de grandes consommations avec les applications sur l’électroménager connecté
  • Les services du bâtiment avec les caméras permettant de l’analyse d’images ou les chaudières connectées

Par ailleurs, le groupe a lancé une première coopération en juillet 2012 avec la Principauté de Monaco qui a pour but d’accompagner la Principauté de Monaco dans l’étude et la mise en place des technologies et des nouveaux services nécessaires à une ville connectée. Les différents domaines traités sont : la communication, l’énergie, la mobilité, la sécurité et la santé..

Cette coopération permet de mieux appréhender les attentes des différents acteurs et utilisateurs de la ville, mais aussi de mieux identifier les outils technologiques appropriés tout en tenant compte de la règlementation (normes) et de la réalité économique de ces applications.

NICOLAS GUY (SOYHUCE) | LES SERVICES POUR LES CITOYENS

Est-il possible d’imaginer une smartcity sans “smartcitizen” ? Pour SoyHuCe, la réponse est non, car la finalité n’est pas la technologie mais l’usage et la valeur créée que peut apporter la ville intelligente.

FRÉDÉRIC VILLAIN (DEMAND SIDE INSTRUMENTS) | UNE APPROCHE « LAVOISIÈRE » AU SERVICE DU FUTUR VILLAGEOIS-URBAIN

En 2050, environ 70% de la population mondiale sera urbaine : la demande alimentaire devrait doubler, la consommation énergétique augmenter de 80% et l’approvisionnement en eau croître de 55 %… Des défis colossaux qui ne seront relevés qu’avec la planification de villes sobres et capables de synergies entre la consommation et la production, entre une approche locale et globale. «Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme»

Demand Side Instruments a l’ambition d’aider ces sous espaces urbains à devenir des écosystèmes concentrés et intelligents afin de maximiser le partage des ressources et faire émerger de nouveaux modes de vie. Nous croyons que la ville de demain se bâtira autour de quartiers citoyens, véritables villages technologiques bâtis autour d’une technologie sobre privilégiant la réutilisation, le détournement et la maximisation des infrastructures urbaines primaires et existantes, tels que l’éclairage publique ou les réseaux de radio diffusion. Nous illustrerons cette approche par des exemples d’implémentation de gestion et de contrôle de l’eau, de la qualité de l’air et de l’énergie.

THOMAS HOUDAILLE (THECAMP) | LE CAMPUS D’INNOVATION ET DE PROSPECTIVE, VILLE INTELLIGENTE & DURABLE : “THECAMP”
Thecamp, campus technologique, d’innovation, de prospective, d’expérimentation et de recherche dédié à la ville intelligente et durable. Thecamp propose un nouveau modèle de campus Privé / Public avec une quinzaine de grands groupes internationaux, l’Etat et les collectivités. Le campus, dont la livraison des 12 000 m2 de bâtiments sur 7 ha de pinède à Aix-en-Provence est prévue fin 2016, sera transdisciplinaire, transsectoriel, transculturel et transgénérationnel. Ce projet d’ambition internationale vise à réunir des talents du monde entier, étudiants, entrepreneurs, dirigeants et managers, experts et mentors, pour créer un écosystème fertile enrencontres, un lieu d’intelligence connectée, un lieu d’échanges et de confrontation des idées, un espace tout entier voué à la création et à l’innovation, à l’instar des campus américains qui l’ont inspiré.

Pour en savoir plus

  • “The Creative City: A Toolkit for Urban Innovators”, Charles Landry , éditions Routledge 1995