A la croisée des révolutions numériques

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Home 5 Évènement 5 Séminaire : Un numérique souverain, de confiance, rêve ou réalité ? réalité ou utopie ?

Séminaire : Un numérique souverain, de confiance, rêve ou réalité ? réalité ou utopie ?

Cloud souverain, IA de confiance, stratégie « Zero Trust », attaque cyber, …

Tous ces termes resteront-ils des mots sans valeur ou faut-il y voir une cohérence qui ne semble pas évidente à première vue, surtout lorsque les constats autour de nous peuvent poser questions.

Pour exemple, comment comprendre l’annonce dès octobre 2021 d’une offre de cloud souverain qui sera développée en commun entre un industriel français et un opérateur américain au travers d’un partenariat stratégique pour développer conjointement un cloud de confiance en France. Il est même spécifié qu’il répondra aux critères du label français de « Cloud de Confiance ». Depuis cette date, de nombreuses nouvelles offres ont été proposées sur ce même modèle !…

Plus récemment, lundi 26 février 2024, nous avons appris que Mistral AI a lancé un modèle d’IA générative fermé avec le soutien de … Microsoft !!…

Pour un champion européen de l’IA open source, comme annoncé jusque-là, financé à coup de millions d’Euros (près de 500 millions en 2023), c’est une spectaculaire volte-face de cette licorne française.

Dans ce contexte, peut-on réellement penser souveraineté et confiance lorsqu’on parle de numérique ?

Premier point focal du thème : la souveraineté.
Le mot « souverain » s’utilise plutôt aujourd’hui pour caractériser l’indépendance ou l’autonomie de quelque chose. En effet, par définition même de ce terme, on parle de souveraineté lorsque le pouvoir n’est limité par celui d’aucun autre. Est-ce le cas lorsqu’on associe ce mot au domaine du numérique ? A-t-on en France le pouvoir sur l’ensemble de la chaine du numérique ? non bien sûr, il convient alors de s’adapter à ce contexte et se rapprocher le plus possible de ce but.

L’un des objectifs de la journée sera donc de définir à quelle distance se trouve-t-on de cet objectif ambitieux ? est-il atteignable ? à quelles conditions ?

Second point focal du thème : la confiance.
On associe généralement la confiance à un sentiment de quelqu’un qui se fie entièrement à quelqu’un d’autre, à quelque chose. Faire confiance, c’est considérer quelqu’un, quelque chose comme digne de la confiance qu’on lui accorde, c’est se remettre entre les mains de quelqu’un, de quelque chose. Associer numérique et confiance, ce serait considérer que l’on peut confier des tâches, des décisions à une machine, en est-on là ? bien sûr que non, pire encore, on parle de plus en plus de confiance nulle (stratégie « Zero Trust »), certes dans le domaine de la sécurité, mais pas seulement… Il s’agit d’un changement de paradigme : la règle « Faire confiance, mais vérifier » devient désormais « Ne jamais faire confiance, toujours vérifier ».

Un autre objectif de la journée consistera donc à évaluer le niveau de confiance que l’on peut prêter au numérique de façon générale ? de façon spécifique selon les domaines d’applications ? Comme précédemment, on cherchera à définir si cet objectif ambitieux est atteignable ? à quelles conditions ? quand ? Comment ? …

La journée sera ponctuée de présentation d’instituts de Recherche académiques, d’organismes publics, d’industriels, de PME, de startups impliquées dans des domaines clés (IA, Cyber, Santé, Défense, Espace, …)

Les aspects normalisation et juridiques auront également une part importante dans ce débat.

COORDINATION SCIENTIFIQUE

   

Judith Nicogossian

Association Française d’Anthropologie – école de Grenoble

Bernard Monnier

MIM

 

DATE & LIEU

19 septembre 2024

9h00 - 18h00

Ecole Polytechnique

Amphi Becquerel
Route de Saclay
91128 PALAISEAU Cedex

Ecole Polytechnique

SITUATION

Organisateurs et partenaires

PROGRAMME

08h30 – 09h00

Accueil & café

09h00 – 09h10

Introduction, présentation de la journée

Judith Nicogossian &
Bernard Monnier

Discours introductifs

09h10 – 09h45

Point d’étape sur la stratégie nationale pour le cloud computing

Vincent Coudrin

DINUM

09h45 – 10h15

Souveraineté et confiance numérique : Défis et perspectives

François Esnol-Feugeas

ACN

10h15 – 10h45

Enjeux du numérique pour la Santé

Antoine Tesnière 

Paris Santé Campus

10h45 – 11h00

Echanges avec la salle…

11h00 – 11h30

Pause café

Applications de confiance

11h30 – 11h50

Les politiques de souveraineté numérique au défi des dépendances technologiques de l’Europe

Henri d’Agrain

CIGREF

11h50 – 12h10

Verre à moitié vide ou à moitié plein : où situer l’offre souveraine aujourd’hui ?

Alain Garnier

Jamespot

12h10 – 12h30

Intelligence Artificielle et Souveraineté Technologique

 Stéphane Delaye

Eviden

12h30 – 12h45

Echanges avec la salle…

12h45 – 14h00

Déjeuner buffet

14h00 – 14h30

Technologies quantiques et souveraineté

Philippe Duluc

Eviden

14h30 – 15h00

Enjeux et cadre juridiques de la souveraineté numérique 

Caroline Henry

Droit en santé

15h00 – 16h20

Table Ronde –

Souveraineté numérique : Le cloud

La Souveraineté Logicielle : une introduction

Nicolas Hernandez

Aleph

Confiance, éthique, régulation… quels impacts pour l’IA appliquée ?

Arnaud Muller

Cleyrop

Servane Augier

NumSpot

Takwa Nasri

OUTSCALE, Dassault Systèmes

Julien Levrard &
Pely Correa Mendy

OVHCloud

Caroline Henry

Avocate

16h20 – 16h30

Pause café

16h30 – 17h00

Vision de la souveraineté par les entrepreneurs

David Cortes

Yann Lechelle

AI-Vidence

:Probabl
nouvelle spin-off d’INRIA

17h00 – 17h15

La souveraineté numérique via le soutien au développement d’une offre nationale et européenne – l’exemple du cloud

Adrien Laroche

Direction Générale des Entreprises

17h15 – 17h30

Préserver la souveraineté numérique de l’État en investissant dans des outils numériques mutualisés

Stéphanie Schaer

DINUM

17h30

Conclusion 

Résumé de la présentation

Matin – Partie 1

Après-midi – Partie 2

Point d'étape sur la stratégie nationale pour le cloud computing | Vincent Coudrin

La stratégie nationale pour le cloud a été dévoilée en mai 2021. Cette intervention sera l’occasion de rappeler les enjeux qu’elle adressait l’époque de sa conception, et de voir comment elle a résisté à 3 ans de déploiement. Notamment : sur quelle conception de la souveraineté s’appuyaient ses rédacteurs ? Quels sont les progrès mesurés, ou au contraire les résistances avérées ? En quoi l’approche Française se distingue, et en quoi nos voisins peuvent nous inspirer ? Comment l’invasion de l’Ukraine a modifié la perception des enjeux de souveraineté numérique dans l’Union Européenne ?

Vincent COUDRIN travaille sur les sujets liés à l’adoption du cloud computing par l’administration à la direction interministérielle du numérique (DINUM). La DINUM développe ainsi, avec les acteurs privés et publics, les offres interministérielles et marchés Cloud, les politiques d’encouragement à l’adoption du modèle cloud et participe à la prescription des marchés de prestations et de services liés au cloud.

La DINUM est en charge de la transformation numérique de l’État au bénéfice du citoyen comme de l’agent, pour en savoir plus : https://www.numerique.gouv.fr/dinum/

 

Souveraineté et confiance numérique : Défis et perspectives | François Esnol-Feugeas

La filière de la confiance numérique, sujet de beaucoup d’attentions des décideurs publics, constitue un enjeu fort pour la souveraineté française comme européenne. Si la France compte des pépites et une expertise incontestable en la matière, les objectifs fixés sont très ambitieux compte tenu d’une pression concurrentiel américaine très forte. Comment améliorer compétitivité de nos acteurs français et co-construire un écosystème européen performant ?

Ingénieur de formation, François Esnol-Feugeas a créé sa première startup à 18 ans et à une expérience riche de consultant indépendant en cybersécurité pour de nombreux secteurs d’activité. En 2014, il a créé Oxibox, startup française de la cybersécurité, labellisée France 2030 qui protège les données de plus de 5.000 clients. Il est membre du bureau de l’ACN et vice-président Startups et PME.

Enjeux du numérique pour la Santé | Antoine Tesnière

Antoine Tesnière est professeur de médecine, enseignant chercheur et entrepreneur français, spécialiste de la gestion des situations de crise et des politiques publiques d’innovation en santé.

Professeur de médecine spécialisé en anesthésie réanimation, à l’Hôpital européen Georges Pompidou, Antoine Tesnière est très investi dans les enjeux de recherche et de formation, sujets sur lesquels il possède une expertise reconnue sur le plan international. Il a été successivement Président du conseil de pédagogie de la faculté de médecine de Paris Descartes et vice-Président de l’université de Paris.
Animé de longue date par un intérêt marqué pour l’innovation, l’entrepreneuriat et le numérique, il a cofondé et dirigé iLumens, premier département innovant de simulation en santé développé en France, au sein de l’université de Paris.
À partir de 2016, en parallèle de ses activités hospitalo universitaires, il s’est engagé dans les politiques publiques. D’abord conseiller santé et scientifique au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, il a ensuite rejoint dès mars 2020 le cabinet du ministre de la Santé et a également été nommé directeur adjoint du centre interministériel de crise auprès du Premier ministre afin de coordonner la lutte contre le Covid-19. En avril 2021, il a été nommé directeur de PariSanté Campus sur proposition conjointe des ministres de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, et des Solidarités et de la Santé. Plus récemment, il a fondé la French Care avec BPIFrance, dans l’objectif de rassembler l’ensemble des acteurs de la Santé, faciliter les synergies et accélérer l’innovation pour améliorer le système de santé.

Les politiques de souveraineté numériques au défi des dépendances technologiques de l'Europe | Henri d'Agrain

Le concept de souveraineté, et notamment dans le champ numérique, fait l’objet d’une utilisation sans cesse croissante dans l’espace public. Il est cependant bien souvent utilisé à tort et à travers et de façon peu propice à éclairer le débat sur les risques que nos pertes d’autonomie technologique font peser sur le continent européen et son économie. Nous tenterons d’éclairer la notion de souveraineté numérique dans une première partie, de présenter dans une deuxième partie les principaux risques que ses dépendances technologiques font peser sur l’Europe, et enfin, dans une troisième partie, de tracer quelques perspectives sur les principaux leviers d’une politique de souveraineté numérique à l’échelle européenne.

Henri d’Agrain est diplômé de l’École Navale, et breveté de l’École des officiers transmetteurs et de l’École de Guerre. Il est auditeur de la 47ème session nationale « armement et économie de défense » de l’Institut des Hautes Études de la Défense Nationale.
Officier de marine pendant 27 ans, il a alterné, au cours de sa carrière, des fonctions opérationnelles embarquées, des commandements à la mer et des postes d’état-major dans le domaine des systèmes d’information et de communication des armées. Il fut, dans ses dernières fonctions au sein de l’état-major de la Marine, directeur des systèmes d’information et autorité de cyberdéfense de la Marine nationale avec le grade de capitaine de vaisseau. Il a quitté la Marine en 2013.
Depuis 2014, il est membre, en tant que personnalité qualifiée auprès des parlementaires, de la Commission Supérieure du Numérique et des Postes.
Il est Délégué général du Cigref depuis 2016.
Marié et père de cinq enfants, Henri d’Agrain est chevalier de la Légion d’honneur et officier de l’ordre national du Mérite.

Verre à moitié vide ou à moitié plein : ou situer l'offre souveraine aujourd'hui ? | Alain Garnier

Sur les sujets essentiels que sont le Cloud, l’IA, ou encore les solutions collaboratives, où se situent les offres souveraines ? Sont-elles compétitives ? Comment les appréhender ? Dans quel contexte législatif ? À travers un jeu de Ping/pong entre le verre à moitié vide de ceux qui doutent et celui à moitié plein de ceux qui agissent et construisent la souveraineté numérique en Europe.

Innovateur en série et entrepreneur dans l’âme, Alain fonde sa première société, Arisem, à seulement 26 ans. La société est revendue 10 ans plus tard, en 2003, à Thalès, permettant à Alain de se lancer dans de nouvelles aventures entrepreneuriales.

Il cofonde alors Evalimage en 2004, puis Jamespot en 2005. Il est depuis cette date président-fondateur de cette entreprise éditrice de logiciels collaboratifs en pleine croissance (+25 % en 2023) qui compte aujourd’hui une cinquantaine de collaborateurs et dont la solution est utilisée par plus de 400.000 utilisateurs à travers le monde.

Convaincu que la réussite passe avant tout par le collectif et la collaboration, Alain est impliqué depuis des années dans l’écosystème numérique français : président de l’association EFEL Power (Entreprendre en France pour l’Édition logicielle) qui œuvre pour la reconnaissance du savoir-faire des éditeurs de logiciels français, Alain est également membre des associations Numeum, Cap Digital et membre du Comité Stratégique de Filière Solutions Numériques de confiance.

Enfin, il accompagne, coach et investit auprès des entrepreneurs du numérique en parallèle de ses interventions médiatiques : live hebdo « Bonjour les Spotteurs » et les podcasts qu’il anime.
Alain Garnier a été nommé comme une des personnalités numériques de l’année dans le « Qui est qui 2023 ».

Intelligence Artificielle et Souveraineté Technologique | Stéphane Delaye

La souveraineté des données et la souveraineté technologique sont les deux piliers de la souveraineté numérique, qui peut être définie comme le degré de contrôle qu’une organisation exerce sur l’ensemble de son environnement numérique, y compris les données, les applications, les logiciels, les systèmes et le matériel. Cela correspond à la définition du Forum économique mondial (WEF) : « la capacité à contrôler son propre destin numérique – les données, le matériel et les logiciels sur lesquels on s’appuie et que l’on crée ».
Dans sa déclinaison au sujet de l’Intelligence Artificielle, nous reviendrons dans cette session sur la maitrise de bout en bout de cette chaine de la souveraineté technologique. De la maitrise des mathématiques, aux algorithmes, au matériel, de la théorie à la performance dans le paysage industriel.

Stéphane DELAYE est Chief Technology Officer chez Eviden, dans la branche Big Data & Sécurité. Ingénieur ENSIIE & IAE de Paris – Université Panthéon Sorbonne, il intervient au service des entreprises et administrations dans la mise en œuvre de solutions centrées autour de la donnée nécessitant des approches pluridisciplinaires.
Après un début de carrière dans le trading bancaire et les systèmes experts des années 90, il a évolué dans les secteurs de la finance publique, des télécoms et de la santé dans un contexte français et international, en particulier dans la zone Asie Pacifique. Depuis 2017 dans les activités de Défense et Sécurité d’Eviden, en commandement et intelligence, il travaille sur des solutions dans des contextes d’aide à la décision pour rendre les systèmes critiques intelligents, utiles et efficients, en respectant l’éthique, la souveraineté et l’humain dans la boucle.

Technologies quantiques et souveraineté | Philippe Duluc

L’histoire du calcul quantique est étroitement liée aux questions de sécurité et de souveraineté. Nous en verrons quelques exemples ainsi que leurs conséquences pour aujourd’hui et demain.

Philippe Duluc, diplômé de l’École Polytechnique, a débuté sa carrière comme ingénieur de l’Armement, au ministère de la Défense, puis dans les services du Premier ministre. Après 20 ans au service de l’État, il rejoint le secteur privé, d’abord comme directeur de la sécurité globale du groupe Orange, puis comme responsable de la Business Unit Cybersécurité de Bull. Après le rachat de Bull par le groupe Atos, il devient Senior Vice-président d’Atos, Chief Technology Officer de l’activité BDS (Big Data & Security) couvrant l’informatique avancée (y compris le HPC et l’informatique quantique) et la sécurité numérique. Il est également vice-président du pôle de compétitivité Systematic et conseille des startups technologiques. Il entretient un intérêt constant pour les domaines scientifiques et techniques impliqués dans la transformation numérique : cryptographie, informatique avancée, cyberdéfense, IA, big data et technologies émergentes comme le calcul quantique ou l’IA générative.

Enjeux et cadre juridiques de la souveraineté numérique | Caroline Henry

La souveraineté est devenue, au cours des dernières années, un thème majeur du droit de la protection des données. De nouvelles normes juridiques françaises émergent, dans une cohérence normative néanmoins incertaine avec le droit de l’Union Européenne.

 

  • Caroline Henry est avocat associé du cabinet Phase 4 spécialisé en droit de la santé. Elle intervient particulièrement, en droit des nouvelles technologies et droit de la protection des données appliqués à la santé.
  • Docteur en droit, auteur d’une thèse sur la médecine innovante, la bioéthique et la globalisation, elle enseigne depuis 2015 à l’université PSL-Dauphine.
  • Vice-Présidente du Healthcare Data Institute, think tank dédié à l’exploitation des données de santé, elle est également experte auprès de Cap Digital.
La Souveraineté Logicielle : une introduction | Nicolas Hernandez

Quels sont les enjeux de la mise en œuvre d’une souveraineté logicielle. Quels sont les préalables, les méthodes d’analyse et les solutions afin de garantir un certain niveau de souveraineté dans en environnement logiciel.

Nicolas Hernandez est guidé par une formation ouverte sur les Sciences, Sciences Humaines et Sciences de l’Information, ce qui lui a permis de construire une approche originale des enjeux de l’innovation, avec la volonté de faire avancer à la fois des sujets technologiques et des questions éthiques.
Ses recherches personnelles l’ont amené à s’intéresser à la problématique des traces laissées sur le web : comment les collecter, les analyser, les enrichir pour les transformer en données à forte valeur ajoutée, mais également comment les protéger et protéger l’émetteur.
Ces problématiques ont donné naissance à aleph-networks et à la technologie brevetée GrayMatter, puis au moteur de recherche et d’analyse GM Search Dark, avec pour objectif de gagner en visibilité sur un territoire sombre et inexploré, cœur de la cybercriminalité, les Deep & Dark Webs.

Confiance, éthique, régulation... quels impacts pour l'IA appliquée ? | Arnaud Muller

Quels sont les défis stratégiques mais aussi opérationnels de l’IA en termes d’éthique ? Comment définir la confiance et comment la créer sur toute sa chaine de valeur ? Et quel équilibre choisir entre innovation technologique et protection juridique pour favoriser un développement durable et équitable de l’IA ?

Avec plus de 20 ans d’expérience dans l’industrie de la data, Arnaud Muller est membre actif de la French Tech et du collectif CoData qu’il co-crée pendant le confinement pour regrouper les forces vives de la donnée autour de la lutte contre l’épidémie du Covid-19. Il est aussi fortement impliqué sur les enjeux de souveraineté technologique au niveau européen, national et régional : membre actif de Gaia-X, contributeur du think thank Digital New Deal et de l’initiative souveraineté de l’Institut Choiseul, co-pilote du groupe de travail Innovation & Formation du Comité Stratégique de filière sur le numérique de confiance, secrétaire général d’Ekitia (ex-Occitanie Data)…

Arnaud est le co-fondateur de Cleyrop, éditeur français d’une plateforme Data & IA française, lauréate French Tech 2030, permettant aux acteurs privés et publics de maîtriser de bout en bout le cycle de vie des données dans un cadre de confiance, souverain et sécurisé. Arnaud a précédemment fondé Saagie en 2013, pépite de la French Tech Normandie, qu’il a quittée pour se consacrer pleinement à Cleyrop sur les dimensions stratégie et R&D.

Takwa Nasri

Takwa NASRI accompagne les équipes dans le pilotage des projets en contribuant à renforcer la maîtrise des risques dans un contexte où les enjeux numériques sont cruciaux pour l’indépendance stratégique de l’écosystème. Son expertise s’inscrit en soutien de la promotion de l’innovation (et de la maîtrise des technologies) dans un environnement global en constante évolution.

Vision de la souveraineté par les entrepreneurs | David Cortes et Yann Lechelle
David Cortés est entrepreneur et consultant, vice-président du groupe X-IA des anciens de l’Ecole Polytechnique actifs et passionnés d’IA (>1250 membres).
Il préside la start up AI-vidence dédiée à la mise sous contrôle et à l’amélioration des IA à hauts risques et forts enjeux, en lien avec les exigences des futures réglementations (dont l’AI act). AI-vidence vise à outiller les futurs auditeurs, et proposer des solutions techniques innovantes pour les besoins de futures remédiations, notamment avec le collectif national Confiance.AI, et des universitaires français (Telecom Paris, Universités de Lorraine et de Grenoble, CRIL).
Il est intervenu pendant 15 ans sur des problématiques Telecom auprès d’acteurs majeurs du CAC 40, et en création de start up en e-santé. Il a notamment été en charge pour un ‘big four’ de l’anticipation des solutions pour une IA de Confiance.
David a été confronté aux enjeux internationaux de financement des jeunes pousses, de la gestion de la propriété intellectuelle (briques open source), des contraintes et évolutions juridiques, de l’importance des données pour les acteurs publics et privés, ainsi que de la valorisation de l’excellence des savoir faire scientifiques nationaux, tant pour infléchir les normalisations que pour obtenir des succès industriels.
 

Yann Lechelle est entrepreneur et exécutif de la tech, cofondateur et PDG de Probabl, une spin-off d’INRIA centrée sur Scikit-learn, et dont la mission est de distribuer mondialement des solutions open source en science des données et en apprentissage automatique. Auparavant, il était Directeur Général de Scaleway, un fournisseur de cloud public aux valeurs européennes uniques, et challenger d’AWS, Azure et Google Cloud. Au cours des dernières décennies, il a fondé et développé de nombreuses entreprises de la tech, dont Snips.ai, une entreprise leader dans le traitement vocal et l’IA embarquée, qu’il a menée de la phase d’amorçage à la cession dans une vente commerciale à Sonos, entreprise pionnière des enceintes intelligentes et cotée au Nasdaq. Yann est également cofondateur de France Digitale, membre du conseil d’administration et VP écosystème du HUB France AI, ainsi que membre du conseil du fond de dotation One-o-One et de JEDI (Joint European Disruption Initiative). Il contribue à la communauté en tant qu’angel, mentor, entrepreneur en résidence à l’INSEAD et expert Cloud et IA du Collège Numérique France 2030 auprès du Secrétariat Général pour l’Investissement sous l’autorité du Premier Ministre. Yann détient un Bachelor of Computer Science summa cum laude de l’Université Américaine de Paris, ainsi qu’un MBA de l’INSEAD.

La souveraineté numérique via le soutien au développement d'une offre nationale et européenne | Adrien Laroche

Présentation de la stratégie nationale pour le cloud et en particulier sur le soutien à l’offre au sein de France 2030 et le combat contre les freins à la concurrence sur ce marché afin de redonner le choix aux utilisateurs. Les stratégies numériques de France 2030 (cloud mais aussi IA, 5G, cyber) comme des stratégies de souveraineté par le développement d’une offre commerciale nationale et européenne. L’importance – et la difficulté – de tisser des logiques de filières. Ouverture sur l’impact de la vague de l’IA générative sur le marché cloud.

Ingénieur en chef des ponts, des eaux et des forêts, Adrien Laroche a accompli une première partie de sa carrière à l’Arcep, où il a été successivement en charge de la tarification du dégroupage, du suivi du déploiement de la fibre optique et de la régulation des marchés entreprises. Depuis début 2022, il est directeur de projets « économie de la donnée » à la Direction générale des entreprises et coordinateur de la stratégie « cloud » au sein du programme d’investissement France 2030.

Préserver la souveraineté numérique de l'État en investissant dans des outils numériques mutualisés | Stéphanie Schaer

La stratégie numérique de l’État dont découle la feuille de route de la Direction interministérielle du numérique (DINUM) a été dévoilée en mars 2023. L’une de ses principales ambitions, qui demeure plus que jamais d’actualité, est de proposer aux départements ministériels des solutions numériques souveraines et interopérables. Comment ?  En développant des outils qui correspondent aux besoins des agents publics à partir de logiciels libres afin d’assurer la maîtrise, la pérennité et l’indépendance du système d’information de l’État. Dans un monde où les crises se succèdent, cette maîtrise devient en effet un enjeu de souveraineté et une assurance pour l’avenir. Cette stratégie volontariste se traduit par des choix déterminés en matière d’investissement dans les outils collaboratifs (développement d’une suite numérique interopérable « La Suite »), les infrastructures interministérielles (Réseau interministériel de l’État, cloud) ou encore l’IA.

Stéphanie Schaer, ingénieure générale des Mines, est, depuis septembre 2022, la directrice interministérielle du numérique (DINUM).
Ancienne élève de l’École polytechnique (1997), elle est également diplômée de l’École nationale supérieure des télécommunications/Télécom Paris.
Son parcours professionnel est notamment marqué par des passages à la direction centrale de la sécurité des systèmes d’information (DCSSI devenue ANSSI) de 2002 à 2006 puis au ministère de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi où elle est chargée de mission sur l’électronique embarquée puis chef du bureau de l’industrie du logiciel de la Direction générale de la compétitivité, de l’industrie et des services en 2008.
Elle devient plus tard directrice régionale adjointe des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte) de Bourgogne, puis de Bourgogne-Franche-Comté. En parallèle, en 2015, elle lance en tant qu’intrapreneuse la Startup d’État Signaux Faibles, qui permet de détecter précocement, pour mieux les accompagner, les entreprises en difficultés grâce à des données détenues par les administrations. Ce service, aujourd’hui déployé dans l’ensemble de la France, a bénéficié de programmes d’accompagnement de la DINUM : les entrepreneurs d’intérêt général (EIG) et le programme d’incubation des Startups d’État, Beta.gouv.
Stéphanie Schaer devient en 2019 directrice adjointe du cabinet d’Élisabeth Borne, au ministère de la Transition écologique et solidaire puis au ministère du Travail où elle sera ensuite nommée à la tête du cabinet. Lorsqu’Élisabeth Borne est nommée à Matignon en mai 2022, Stéphanie Schaer devient conseillère auprès de la Première ministre.
Le 26 septembre 2022, elle est nommée à la tête de la direction interministérielle du numérique.