Cette présentation abordera les différentes composantes de l’impact environnemental du numérique, la dynamique du système qui les alimente et sur les moyens de les réduire en s’appuyant sur les travaux Lean-ICT de The Shift Project et les outils de l’approche systémique

Céline Lescop est ingénieure informaticienne diplômée de École Nationale Supérieure d’Informatique pour l’Industrie et l’Entreprise (ENSIIE) en 1996. En 2019, elle a rejoint le groupe de travail Lean-ICT du Shift pour travailler sur l’impact environnemental du numérique. Au cours de sa carrière, elle a contribué à différents projets au sein des Direction des systèmes d’information dans l’industrie pharmaceutique.
Depuis 2012, elle exerce comme architecte d’entreprise avec une expertise sur les données dans différentes organisations. Elle contribue  à l’élaboration de standards internationaux d’architecture d’entreprise au sein de The Open Group et intervient pour animer des cours sur l’impact environnemental du numérique et les moyens de les réduire au sein de l’ENSIIE depuis 2020 et de Telecom Paris depuis 2022.

Les impacts environnementaux du numérique : constats et trajectoires.
Présentation des rapports publiés sur le sujet du numérique responsable :
♦ plusieurs rapports établis par le collectif Green IT (niveaux France – Europe – Monde – entreprise)
♦ ainsi que, en ce début 2022, des rapports publiés sous l’égide des régulateurs :
• une importante étude ADEME et Arcep en France et
• Berec en UE.
Les constats de ces différents rapports se rejoignent et seront présentés en synthèse.

Les outils opérationnels et les pistes de travail actuelles pour réduire les impacts.
Échange sur les sujets suivants :
♦ sur la mesure des impacts : les analyses de cycle de vie (à la base des rapports précités), et l’importance du rôle des autorités publiques dans leur reconnaissance et leur mise en œuvre,
♦ sur la réduction des impacts, les pistes de travail actuelles pour que les politiques publiques orientent les marchés et les pratiques vers des modèles plus vertueux :
• l’écoconception des services numériques
• le rôle et l’enjeu de certains sujets techniques : logiciels et mises à jour, réparation et composants, données, etc…
♦ sur la mise au clair de certains débats biaisés, évoquer :
• le débat sur l’« empreinte carbone des data », qui risque de détourner des vrais enjeux dans le numérique,
• les fausses solutions d’un technologisme mal évalué.

Lise BRETEAU – avocate au barreau de Paris, membre de Green IT

Il est clair que nous fonçons dans le mur : la planète est en danger. Ce terrible constat n’est pas simplement le fait d’experts et de scientifiques. Chacun d’entre nous commence à en mesurer la gravité dans la vie de tous les jours. Les ressources naturelles se réduisent comme peau de chagrin au regard des impératifs de notre modèle de croissance, nos sociétés sont donc confrontées à un défi mondial qui nous invite à changer de logique et à réinventer la vie sur terre. Maîtrisée et vertueuse, la technologie peut enrayer cette logique d’autodestruction et rendre possible un projet de société solidaire et humaniste.

Dr. Luc JULIA est Directeur Scientifique de Renault. Il a été Directeur Technique et Vice- Président pour l’innovation chez Samsung Electronics, a dirigé Siri chez Apple, été Directeur Technique chez Hewlett-Packard et a cofondé plusieurs start-ups dans la Silicon Valley. Lorsqu’il poursuivait ses recherches à SRI International, il a participé à la création de Nuance Communications, aujourd’hui leader mondial dans le domaine de la reconnaissance vocale.

Chevalier de la Légion d’Honneur et membre de l’Académie nationale des technologies, il est diplômé en mathématiques et en informatique de l’Université Pierre et Marie Curie à Paris et a obtenu un doctorat en informatique à l’Ecole Nationale Supérieure des Télécommunications de Paris.

Il est l’auteur du best-seller « L’intelligence artificielle n’existe pas », détient des dizaines de brevets et est reconnu comme l’un des 100 développeurs français les plus influents dans le monde numérique.

Face à la multiplication des services en ligne qui envahissent notre quotidien, la question du développement durable se pose plus que jamais pour le génie logiciel. En effet, le déploiement massif de services numériques a contribué à l’explosion de la consommation énergétiques des centres de données au cours des dernières années avec des prévisions ciblant 20% de la consommation mondiale à l’horizon 2025. Sans négliger les nombreux enjeux que posent cette évolution des usages, la réduction de l’empreinte énergétique des services logiciels revêt néanmoins un défi particulièrement critique au regard de la disponibilité limitée des ressources de notre planète. Le caractère pluri-disciplinaire de cette thématique de recherche requiert un effort coordonné dans de nombreux domaines afin de pouvoir obtenir des gains significatifs. Au cours de cette présentation, je m’efforcerai donc d’illustrer les différentes dimensions de cette thématique de recherche au travers des travaux que nous avons engagé dans l’équipe Inria Spirals depuis 2010.

Romain Rouvoy est Professeur d’Informatique au sein de la Faculté des Sciences et Technologies de l’Université de Lille. Il est également membre de l’équipe-projet Inria Spirals et membre Junior de l’IUF. Ses thématiques de recherche se situent au carrefour du génie logiciel et des systèmes répartis. Il y explore notamment les problématiques du développement durable des logiciels et du respect de l’intimité des usagers.

Nombreuses sont les organisations en train de vivre de profondes transformations s’appuyant notamment sur le digital et les nouvelles technologies, or le secteur numérique est lui-même en train de faire sa mue écologique.

Comment profiter des chantiers de transformation pour intégrer un numérique responsable, vecteur d’innovation et de nouveaux modèles.

La transition numérique sera-t-elle écologique et la transition écologique sera-t-elle numérique ?

Comment passer à l’action du macro au micro ?

Dans un contexte de forte croissance de l’empreinte carbone du numérique, Exaion se positionne comme un fournisseur éco-responsable de services et d’infrastructures Web 3. A ce titre, nous aborderons notre stratégie de maîtrise de l’empreinte carbone en lien avec différents leviers : économie circulaire, mix énergétique, effacement partiel du réseau électrique, optimisation des configurations des matériels, etc… Nous présenterons également les problématiques de consommation énergétique associées à différents protocoles Blockchain, ainsi que l’importance de la mutualisation des infrastructures pour limiter la consommation énergétique globale.

L’intervention de SiPearl dans cette journée consistera à présenter l’une des principales caractéristiques de notre microprocesseur de type HPC, à savoir sa consommation d’énergie que nous attendons divisée par 2 à performances égales.

Frédéric Hannoyer a mené sa carrière en France et aux Etats-Unis dans le secteur de l’électronique et des semi-conducteurs (Eolane, STMicroelectronics, Sigma Designs) ainsi que dans le secteur des applications logicielles et de l’ingénierie (Tenfold, Honeywell Aerospace) où il a développé une forte connaissance des marchés applicatifs.

Avant de rejoindre SiPearl, Frédéric faisait partie du comité exécutif du fabricant français de cartes électroniques de pointe Eolane. Dirigeant de l’activité de services de conception et de la Recherche & Développement du groupe ainsi que de sa division produit dédiée aux marchés de l’Internet des Objets, il a notamment assuré la transformation de ces activités dans le cadre d’un LBO.

Frédéric est Polytechnicien (Corps des Ponts) et titulaire d’un Master of Science du Massachusetts Institute of Technology.

Le numérique est responsable de l’émission de 4 % des gaz à effet de serre à l’échelle mondiale. La forte augmentation des usages laisse présager un doublement de cette empreinte carbone d’ici 2025. Déployer du numérique pour réduire le poids.

Quel est le poids du numérique dans les consommations énergétiques ? Est-ce un champ d’action pertinent pour la réduction des GES sur les territoires ? Quels sont les leviers pour réduire cet impact à l’échelle locale ?