Séminaire : Inflation des données numériques : que faire ? est-ce viable ?
Ce phénomène n’est pas franco-français, mais mondial. Le volume de données créées était de 2 zettaoctets en 2010 (1 zettaoctet = 1021). En 2020, on est passé à 64 zo et on prévoit plus de 180 zo en 2025. Ces chiffres donnent le tournis.
Dans les années 80, la donnée était presque un produit de luxe ; cher à collecter, à analyser et à stocker. Désormais, nous ne sommes plus dans le « small » mais dans le « big » data ; terme qui traduit bien l’idée d’une véritable flambée spectaculaire des données.
Cela n’est pas sans poser de nombreux problèmes, sécurité, stockage, moyens de traitement, acteurs capables de gérer un flux aussi important, sans compter la menace pour l’environnement si cette dynamique ne fait que s’amplifier.
Sur ce dernier point, on a déterminé que l’impact environnemental des données croît de 6% par an : ils causent au moins 3,5 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) et 4,2 % de la consommation mondiale d’énergie primaire en 2019.
Combien valent les données ? C’est une question simple en apparence. Pourtant, la diversité des réponses selon les répondants témoigne de la relativité des perceptions. Elles valent « de l’argent », « rien », « tout ». Elles valent ce que l’on en fait, ce que les autres en font. Elles valent du temps et des connaissances.
Les données sont considérées à la fois comme le carburant de notre économie, un actif stratégique et aussi comme un sujet d’inquiétude, voire de désaccord.
La journée est dédiée à la donnée, pourquoi la générer, comment la contrôler, pourquoi ce phénomène, cette amplification, pour quel retour, les thèmes abordés seront les suivants :
COORDINATION SCIENTIFIQUE
Nathalie Puigserver Avocat |
Bernard Monnier MIM |
DATE & LIEU
11 février 2025
9h00 - 17h30
Ecole Polytechnique
Route de Saclay
91128 PALAISEAU Cedex
SITUATION
Organisateurs et partenaires
PROGRAMME
08h30 – 09h00
09h00 – 09h15
Introduction de la journée
Bernard Monnier
Nathalie Puigserver
MIM
Avocat
09h15 – 09h35
S’attaquer à la surcharge des données pour un numérique durable
Jawaher Allala
Systnaps
09h35 – 09h55
La Révolution IA : Quand l’intelligence artificielle réinvente l’entreprise
Arnaud Contival
Alina Krasnobrizha
AI & Data
09h55 – 10h45
Les données : levier de valeurs pour les entreprises
Medium data : exploiter des données variées dans les petites structures
Christophe Goudet
EurosForDocs
Marianne Clausel
Université de Lorraine
Coordinatrice du projet ciblé CAUSALI-T-AI
IA de confiance et données
David Cortes
AI-Vidence
10h45 – 11h15
Pause
11h15 – 11h35
Intelligence artificielle et protection des données personnelles
Ex Député – Philippe Pradal (Horizons)
Député des Alpes-Maritimes et Co rapporteur du rapport parlementaire sur les défis de l’IA générative
11h35 – 12h35
Les données : une diversité d’applications
Valoriser les données de la filière laitière : l’instauration d’un cadre de confiance
Fanny Tenenhaus-Aziza
CNIEL
Veille Technologique : comment être au devant de l’innovation ?
Raphael Vienne
Datacraft
Exemples de génération de vidéo par l’IA générative
Mathieu Crucq
Brainsonic
12h35 – 12h45
Pitch Asclepios Tech
Chistine Roynette
Asclepios Tech
Actualité à méditer
Alain Garnier
Jamespot
12h45 – 14h15
Déjeuner
14h15 – 15h45
Résolution de problèmes par les données
Les défis de la préservation face au déluge de donnée numérique
Nicolas Larrousse
CNRS, HUMA-NUM
Éthique des données et de l’IA dans le domaine des ressources humaines
Albeiro Espinal
DSI Group
Inflation du volume de publications scientifiques : Comment trouver la bonne information ?
Sylvain Massip
OPSCIDIA
Savoir faire le bon choix entre algorithme et IA pour être « Responsable »
Laurent Pioche
Yooowin
Vos données sont-elles bien sécurisées ?
Antony Soustelle
XEFI
15h45 – 16h10
Pause
16h10 – 17h25
Valorisation des données
DNA Data Storage
Sébastien Luttringer
Biomemory
Réconcilier métier et expertise Data
Stephan Jeanneau
Adobis Group
Data&IA et Plateformes
Gontran Peubez
OnePoint
L’animal connecté
Thierry Poitte
Luca Zilberstein
CAPdouleur
17h25 – 17h30
Conclusion
Résumé de la présentation
S'attaquer à la surcharge des données pour un numérique durable | Jawaher Allala
Face à ces enjeux, il est impératif d’adopter une approche innovante et durable, alignée sur les principes de l’économie circulaire, pour réduire cette surcharge des données et bâtir un numérique responsable :
En adoptant cette démarche, nous offrons une solution concrète pour lutter contre l’explosion des données et pour bâtir une économie numérique résiliente, durable et alignée avec les objectifs environnementaux. Un numérique circulaire est non seulement possible, mais nécessaire pour relever les défis de demain.
La Révolution IA Quand l'intelligence artificielle réinvente l'entreprise| Arnaud Contival & Alina Krasnobrizha
L’IA étant le sujet majeur du 21ᵉ siècle, la donnée devient un actif stratégique pour les états, les entreprises et les individus. Les Magnificent Seven (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft, Tesla, Nvidia) dominent le monde de l’IA grâce à leur maîtrise des données et des algorithmes. Les LLMs, entraînés sur d’immenses bases de données, révolutionnent les usages. Les géants américains exploitent massivement nos données via des plateformes comme Facebook, YouTube ou Gmail, tandis que la Chine adopte une approche centralisée. Des centaines de futurs champions de l’IA ont suivi ces traces pour devenir à leur tour des leaders de l’IA dans leur discipline (médecine personnalisée, génomique espace, défense, cybersécurité, robotique …).
L’Europe, avec son cadre réglementaire (IA Act, RGPD), cherche un équilibre entre innovation et protection des données. La souveraineté numérique est cruciale : sans LLM entraîné sur des données locales, les entreprises dépendront de modèles étrangers. L’IA nécessite une gestion rigoureuse et exhaustive et des données, car des modèles performants reposent sur des bases de données propres et volumineuses.
AI&Data et Datakili développent des solutions IA en France et aux Etats-Unis (IA générative, NLP, moteurs de recommandation, migration cloud, parcours clients …). Ils ont déjà réalisé plus de 2000 projets data et IA pour plus de 300 grands comptes. Ils proposent des formations, des ateliers d’idéation et de prototypage, des sessions stratégiques, ou des voyages d’immersion en Silicon Valley pour accélérer l’adoption de l’IA.
Alina Krasnobrizha est Maître de Conférences à Paris X et CTO dans des startups IA internationales.
Arnaud Contival est Président de AI&Data, de datakili et fondateur du Turing Club.
Alina Krasnobrizha et Arnaud Contival présentent La Révolution IA (sortie le 13 mars), un livre qui explore l’impact de l’IA sur l’entreprise et la société. L’ouvrage vise à donner aux dirigeants et professionnels, avec une approche pratique, des cas d’usage et des témoignages d’entreprises de la Silicon Valley. Il aborde 8 domaines et 10 secteurs d’activité afin de donner à tous les professionnels et aux entreprises des recommandations opérationnelles pour s’augmenter grâce à l’IA. Il aborde les sujets cruciaux de la data, les tendances technologiques (agents autonomes, AGI, ACI) sans oublier les enjeux sociétaux comme l’éthique et la souveraineté.
Medium data : exploiter des données variées dans les petites structures | Christophe Goudet
Le big data est sur toutes les lèvres. Mais toutes les entreprises ne vivent pas le big data de la mâme manière. A travers l’exemple de l’association [[EurosForDocs][https://www.eurosfordocs.fr/]], nous aborderons les enjeux des petites et moyennes structures pour tirer parti de l’énorme diversité des données disponibles et comment aborder les premières problématiques d’échelles.
Christophe Goudet est un data scientist issue de la recherche en physique des particules. Il a navigué de la santé à la finance et de grands groupes à des startups; en assurant des compétences sur l’ensemble de la chaine de valeur de la donnée. Christophe a également enseigné l’analyse de données dans plusieurs écoles d’ingénieur et contribue à des projets data open source. Il est en particulier le principal data engineer de l’association EurosForDocs.
Intelligence artificielle et protection des données personnelles | Philippe Pradal
Philippe Pradal, né le 1er février 1963 à Nice, est titulaire d’un DEA en droit public ainsi que des diplômes d’expert-comptable et commissaire aux comptes. Il commence sa carrière comme secrétaire général du syndicat intercommunal Beuil-Péone (1986-1989). Par la suite, il s’engage activement dans la vie politique niçoise.
Principaux mandats :
- 1986-1989 : Secrétaire général du syndicat intercommunal Beuil-Péone.
- 2008-2013 : Conseiller municipal subdélégué aux comptes publics de Nice.
- 2013-2016 : Premier adjoint au maire de Nice.
- 2016-2017 : Maire de Nice.
- 2017-2020 : Premier adjoint au maire de Nice.
- 2020-2022 : Troisième adjoint au maire de Nice, chargé des finances, ressources humaines, mobilité et bâtiments communaux.
- Depuis 2022 : Conseiller municipal de Nice.
- 2021-2022 : Conseiller départemental du canton de Nice-4.
- 2022-2024 : Député de la 3ᵉ circonscription des Alpes-Maritimes.
Il est alors co-rapporteur, au nom de la commission des lois, d’un rapport sur les intelligences artificielles génératives et la protection des données.
- Depuis le 22/07/2024 : 5ème Vice–Président de la Métropole Nice Côte d’Azur, Délégué aux Finances et aux Relations avec les Intercommunalités
Autres responsabilités :
- Président de la régie des transports publics Lignes d’Azur (2013).
- Président de la commission des finances, ressources humaines et administration générale de la Métropole Nice Côte d’Azur (depuis 2020).
Philippe Pradal a été un acteur majeur de la vie publique niçoise, occupant des fonctions clés et s’impliquant dans des projets structurants pour la ville et la région.
Valoriser les données de la filière laitière : l’instauration d’un cadre de confiance | Fanny Tenenhaus-Aziza
L’utilisation croissante des technologies numériques dans le secteur agricole et agroalimentaire laitier, notamment le développement des produits connectés à internet et des services numériques, fait augmenter considérablement la collecte et le traitement de données qu’il est opportun de pouvoir partager et exploiter sans nuire à aucun des acteurs concernés. La filière laitière travaille à l’instauration d’un cadre de confiance en matière de données reposant sur des principes de gouvernance, c’est-à-dire des règles d’accès et de partage des données équitables, transparentes, proportionnées, et conforment au cadre européen commun sur les données et aux principes éthiques qui s’appliquent aux données agricoles.
Fanny Tenenhaus est Directrice Data et Statistiques à l’interprofession laitière, une association qui regroupe les acteurs de la filière laitière. Docteur en biostatistiques, elle a pendant plusieurs années coordonné des projets de recherche visant à développer des modèles d’appréciation des risques liés à la consommation de produits laitiers, tels que les fromages au lait cru. Les modèles s’appuyaient sur les données microbiologiques et physico chimique collectées tout au long de la fabrication des produits. Depuis 4 ans elle œuvre à l’instauration d’un cadre de confiance pour la circulation des données issues des fermes et des usines laitières entre les acteurs (impact carbone des fermes, bien être animal, données produits, etc).
Veille Technologique : comment être au devant de l'innovation ? | Raphael Vienne
Raphael Vienne est Head of AI chez datacraft où il est responsable de la programmation des ateliers IA. En parallèle, Raphael est également professeur de machine learning au Master 203 (marchés financiers) de l’université Paris Dauphine.
datacraft est un modèle unique de club inspiré du compagnonnage et dont les objectifs sont :
– le partage de bonnes pratiques entre experts de la donnée et la veille technologique partagée,
– l’accélération de projets IA,
– l’acculturation des profils généralistes aux outils et usages de l’IA.
datacraft répond à ces objectifs par le biais d’ateliers pratiques organisés toutes les semaines pour les membres du club.
Pitch Asclepios Tech | Chistine Roynette
Présentation de la technologie Boxilumix.
Christine Brandt Roynette is co-founder and President of Asclepios Tech and President of AYDYNG : As an engineer from Centrale-SUPELEC (1988), she manages the sales and innovation process from concept to prototype and product launch. She has worked for 25 years as an entrepreneur, R&D manager, international project manager, BU director and executive committee member. As a woman with 30 years of experience, Christine as CEO ensures a gender balanced approach to staff recruitment and demonstrated to do so at Asclepios Tech from the beginning, regarding the team but also the shareholders.
Les défis de la préservation face au déluge de donnée numérique | Nicolas Larrousse
Préserver la lisibilité d’une donnée numérique sur le long terme nécessite des compétences tant techniques qu’organisationnelles associées à une organisation capable de prendre en compte le cycle de vie de ces données. Face au développement sans précédent de la production de données numériques, il semble illusoire d’envisager d’en préserver l’entièreté surtout compte-tenu de l’hétérogénéité des fonds numériques.
Comment choisir ? Quelles méthodes et technologies sont à mettre en oeuvre ?
Quelques propositions de réponses seront présentée en se basant notamment sur l’expérience acquise dans la préservation des données issues de la recherche en Sciences Humaines et Sociales.
Nicolas Larrousse est ingénieur en informatique et directeur adjoint de l’infrastructure française Huma-Num (https://www.huma-num.fr/) opérée par le CNRS et qui vise à fournir des services aux projets de recherche en sciences humaines et sociales. Il s’intéresse particulièrement aux problèmes d’interopérabilité et de préservation numérique. Il est membre des pilotes du groupe PIN de l’association Aristote.
Éthique des données et de l'IA dans le domaine des ressources humaines | Albeiro Espinal
Dans cette intervention, nous proposons un aperçu des enjeux éthiques liés à l’intelligence artificielle et aux données dans le domaine RH. L’intelligence artificielle, bien que prometteuse, peut reproduire des biais et poser des risques pour les droits humains fondamentaux. Nous abordons les principes clés d’un cadre éthique, les méthodes de correction des biais dans les données et l’importance de la surveillance continue.
Albeiro Espinal est ingénieur R&D au sein de DSI Group, orienté vers l’intelligence artificielle appliquée aux ressources humaines (RH). Il a contribué à des projets visant à optimiser les processus RH grâce au traitement automatique de la langue, en travaillant notamment sur l’extraction d’informations des offres d’emploi et la segmentation de documents non structurés pour affiner la présélection des candidats. Il s’intéresse également aux implications éthiques de l’IA dans ce domaine et explore des approches garantissant des pratiques plus responsables dans les processus automatisés.
Inflation du volume de publications scientifiques : Comment trouver la bonne information ? | Sylvain Massip
L’explosion du volume d’écrits scientifiques rend de plus en plus complexe l’accès à des informations pertinentes.
Cette présentation explore les causes de ce phénomène et propose des solutions concrètes :
- Identifier les origines : publish or perish, éditeurs prédateurs, articles falsifiés.
- Appliquer des critères pour évaluer la qualité des publications.
- Exploiter l’IA pour trier, analyser et extraire les informations utiles.
Sylvain Massip est CEO d’Opscidia, une start’up qui développe des solutions de veille scientifique et d’analyse automatique des publications scientifiques basées sur l’IA générative.
Sylvain est docteur en physique et travaille depuis près de 15 ans sur la valorisation des résultats de la recherche.
Réconcilier métier et expertise Data | Stephan Jeanneau
Comment positionner le métier au centre de la chaîne de production Data ?
Depuis plus plusieurs années, les entreprises peinent à accéder à leurs données et les remettre au centre de leur métier. Les challenges sont nombreux : technologie trop lourde, culture data peu développée, gouvernance mal comprise, projets trop longs et collaboration entre le métier et les professionnels de la data encore à ses premiers balbutiements. Et la transformation des entreprises par l’IA n’est possible qu’avec une gestion exigeante de ces données.
Stéphan JEANNEAU
CEO et co-fondateur de la société Adobis Group
Formation :
Etude de Médecine.
Entrepreneur et concepteur de solution de traitement de la donnée pour les métiers.
Expérience :
Dirigeant d’entreprise d’édition de solution informatique
Directeur de la R&D
Directeur de la stratégie
Actuellement :
CEO AdobisGroup
Concepteur de la solution DataChain, plateforme collaborative BigData souveraine de data management et d’IA de dernière génération.
Remettre la data au centre du métier
Data & IA et Plateformes | Gontran Peubez
L’opérationnalisation de la 4ème révolution industrielle, la data en étant la source d’énergie, certes disponible à profusion mais toutefois difficile à mobiliser.
Gontran dispose de plus de 25 ans d’expérience acquises auprès de grands acteurs du conseil. Il est spécialisé dans la gestion et la valorisation des données et leurs impacts sur les organisations, les processus et les SI.
Il est l’auteur de nombreux articles et point de vue sur les impacts de la 4ème révolution industrielle.
Comment le monde numérique contribue à la médecine vétérinaire et vice-versa | Thierry Poitte & Luca Zilberstein
Dans ces dernières années, l’émergence des animaux connectés – équipés de technologies intelligentes telles que les dispositifs portables avec ou sans IA – a révolutionné la médecine vétérinaire. Ces innovations permettent une surveillance en temps réel des paramètres de santé des animaux de compagnie, notamment la fréquence cardiaque, les niveaux d’activité et même les schémas comportementaux. En collectant et en analysant ces données, les vétérinaires peuvent prendre des décisions plus éclairées en matière de diagnostic et de traitement, conduisant à de meilleurs résultats pour les patients et un accompagnement personnalisé pour les propriétaires. Lors des interactions tripartites (entre propriétaires, animaux et vétérinaires), les dispositifs connectés facilitent une meilleure communication, permettant des interventions opportunes et des soins préventifs. Cette approche proactive améliore non seulement la qualité des soins, mais favorise également un lien plus profond entre les animaux et leurs propriétaires, contribuant ainsi au bien-être global des animaux de compagnie. À mesure que la technologie évolue, l’intégration des animaux connectés dans la pratique vétérinaire jouera un rôle crucial dans l’avancement de la santé et du bien-être animal [2].
CAPscoring® (la section numérique de CAPdouleur®)
CAPscoring est un environnement numérique qui rassemble de nombreuses grilles évaluatives pour assurer une évaluation précise de la douleur animale et un suivi médical. La plateforme CAPscoring peut être interfacée avec d’autres dispositifs intelligents (tels que les colliers d’analyse du mouvement et autres) pour fournir un environnement numérique complet pour les animaux sous étude scientifique. Ces données sont analysées individuellement et offrent aux vétérinaires une solution unique pour optimiser le suivi médical de chaque animal. Cet environnement numérique favorise un rôle collaboratif du propriétaire, ce qui renforce l’observance médicale. Il s’agit de la solution unique pour un traitement médical complet et optimisé des pathologies chroniques à long terme [3].
Système de grilles ASOM®
Les Animal-Specific Outcome Measures (ASOM®; copyright unique de CAPdouleur) sont des grilles évaluatives de la douleur chronique inspirées des Patient-Reported Outcomes (PRO). Les PRO sont basés sur les symptômes ressentis et exprimés par les patients, les professionnels de santé visant à impliquer les patients dans la gestion de leur douleur.
Appliquées en médecine vétérinaire depuis 2003, ces grilles évaluatives s’appuient sur les capacités d’observation d’un propriétaire qui partage la vie quotidienne avec son animal pour évaluer l’inconfort associé à la douleur chronique : altération fonctionnelle, qualité de la douleur et perturbations émotionnelles conduisant à des changements comportementaux. En plus d’autres outils d’évaluation validés, mais peu adaptés (comme le CBPI), les ASOM pourraient également être utilisés régulièrement dans les essais cliniques, notamment pour l’investigation des traitements de la douleur chronique [4].
L’unicité des ASOM réside dans le fait que chaque grille est adaptée à l’animal individuel souffrant de douleur. En effet, il ne s’agit pas d’un questionnaire standard, mais plutôt d’un outil unique adapté à l’animal spécifique, prenant en compte son identité (bagage génétique et expériences uniques) au sein de son environnement émotionnel et cognitif. Les ASOM s’alignent sur la médecine narrative, une compétence qui permet l’interprétation des plaintes douloureuses exprimées par l’animal et rapportées par le propriétaire [5].
Le vétérinaire accompagnateur s’engage auprès du propriétaire pour identifier les éléments de douleur les plus emblématiques et représentatifs et les contextualise dans l’environnement de vie de l’animal. Une fois les critères de douleur mutuellement définis par le vétérinaire et le propriétaire, ce dernier peut effectuer toutes les évaluations à domicile dans l’environnement familier de l’animal en utilisant les outils numériques CAPscoring.
En raison de sa conception unique pour un patient, l’outil évaluatif ASOM (système CAPscoring) augmente exponentiellement sa pertinence et sa précision par rapport aux grilles « taille unique ». Tous ces outils numériques améliorent la capacité d’adapter les stratégies médicales à la nature unique de chaque patient. En surveillant l’évolution favorable ou non de l’état du patient, les vétérinaires peuvent facilement adapter et moduler leurs stratégies. Le concept d’être continuellement connecté génère des données qui peuvent être converties en tendances immédiates et en insights à long terme. Si le réseau numérique peut collecter et agréger toutes ces informations ensemble, avec l’aide de l’analyse par IA, une évaluation plus forte et plus pertinente du bien-être peut être développée pour le bénéfice réel de chaque patient [6].
C’est l’avenir de la collecte de données médicales et de l’analyse interactive.
Citations :
[1] https://www.sanscrit.net/fr/la-traduction-veterinaire-un-exemple-de-traduction-medicale-appliquee/
[2] https://www.celeritasdigital.com/the-use-of-iot-in-veterinary-rehabilitation-monitoring-progress-and-recovery/
[3] https://www.ipac-traductions.com/traduction-pour-les-acteurs-du-monde-de-la-sante-animale/
[4] https://www.woah.org/app/uploads/2021/05/402-08-el-idrissi.pdf
[5] https://novalins.com/traduction-veterinaire/?lang=fr
[6] https://www.vetport.com/technology-helping-veterinary-medicine
Dr. Thierry Poitte
DVM, CES Traumatologie et Chirurgie Ostéo-Articulaire
DIU Douleur
Praticien Consultation douleur
Clinique vétérinaire île de Ré
Membre fondateur CAPdouleur
Diplômé en 1983, Thierry Poitte exerce dans les 2 cliniques vétérinaires de l’île de Ré.
Il est titulaire d’un CES de Chirurgie Ostéo-Articulaire et d’un Diplôme Inter Universitaire de Prise en charge de la Douleur.
Il est membre du CAPEG (Companion Animal Pain Education Group), du Joint Health Initiative Meeting (Boehringer), du Zoetis Global Pain Advisory Board, chairman du Zoetis Chronic Pain Advisory Board et membre fondateur des Think tank CAPwelfare, dédié au Bien-Être des Animaux de Compagnie et Vet IN Tech dédié à la E-santé animale.
Il est le référent scientifique Santé Animale de l’Institut Analgesia, 1er pôle européen dédié à la recherche translationnelle et à l’innovation contre la douleur
Auteur d’une cinquantaine d’articles sur la douleur animale, il a créé en 2016 l’organisme de formation CAPdouleur et a tenu plus de 540 conférences autour de l’Analgésie en France, Belgique, Luxembourg, Suisse, Italie et Canada.
Il est le co-fondateur du Réseau CAPdouleur, espace communautaire et collaboratif de partage de connaissances autour de la douleur animale, qui regroupe aujourd’hui plus de 785 cabinets, cliniques et CHV, soit plus de 2400 vétérinaires et 2200 ASV.
Thierry Poitte a reçu en 2015 le prix de l’Ordre pour récompenser CAPdouleur en tant que démarche à la fois scientifique, éthique, managériale et de communication.
CAPdouleur a reçu en 2021 le prix AFVAC de l’innovation, catégorie vétérinaire augmenté, pour son application digitale CSOM, évaluative des douleurs chroniques.
Il anime sur l’île de Ré depuis 10 ans une consultation spécialisée dans la prise en charge des douleurs chroniques.
Dr. Luca Zilberstein
DVM, PhD, Dipl. ECVAA,
Ancien Maître de conférence en Anesthésie et Réanimation au ENVA
Chef su Service d’anesthésie et analgésie du CHV-ADVETIA
Membre fondateur CAPdouleur
Après avoir obtenu son diplôme avec mention en Italie à l’Université de Naples en 1998, le Dr Zilberstein a immédiatement commencé sa carrière vétérinaire en tant qu’officier militaire. Il a ensuite poursuivi sa carrière académique en finalisant une thèse de doctorat et un programme de résidence pour le Diplôme Européen en Anesthésiologie et Algologie (ECVAA) à l’Université de Berne. Ces expériences lui ont permis de parcourir les meilleures universités européennes et américaines. Parallèlement, il a continué sa carrière académique en devenant Professeur Associé et Chef du service d’Anesthésie et Réanimation. Il a fondé et dirigé le Département d’Anesthésie et Réanimation au CHUVA de l’École Nationale Vétérinaire d’Alfort.
Passionné et constamment à la recherche de nouveaux défis créatifs, le Dr Zilberstein a quitté l’université pour développer et diriger le Département d’Anesthésie et d’Algologie au sein du nouvel hôpital vétérinaire ADVETIA.
Le Dr Zilberstein est fortement impliqué dans la science et la pratique de l’anesthésie vétérinaire en France et à l’étranger. Il est actuellement vice-président de la Société Française d’Anesthésie Vétérinaire (GEAA) et ancien président de la Société Italienne (SIATAV).
Le Dr Zilberstein a fondé avec le Dr Poitte l’unique Société Vétérinaire Française pour le Traitement de la Douleur Vétérinaire (CAPdouleur) où il supervise le secteur recherche et développement. Il est membre actif de plusieurs conseils d’administration et comités d’éthique.
Activement impliqué depuis plus de 15 ans dans les activités de la Société Européenne d’Anesthésie et d’Algologie (ECVAA), il en est un membre actif.
Il a participé à la co-production et à la production de nombreux ouvrages et publications scientifiques vétérinaires et humains et est le critique officiel de plusieurs revues médicales, dont la revue anglo-saxonne Veterinary anaesthesia & analgesia.
Outre l’algologie, le Dr Zilberstein se passionne pour la recherche cardiovasculaire et fait partie de plusieurs groupes de recherche en tant que référent vétérinaire en chef de la société CARMAT, fondée par le Professeur Carpentier, spécialisée dans le développement du célèbre cœur artificiel CARMAT.