Entre buzz et annonce de sa mort, le métavers fait énormément parler de lui mais existe-t-il vraiment ?
Les premières lignes de code de ce que pourrait être le métavers de 2035 sont en train d’être actuellement écrites. Du gaming à l’industrie lourde, le potentiel du métavers est sans limite. Il repousse toutes les contraintes spatio-temporelles et laisse entrevoir un nouveau paradigme mixant divertissement, commerce et réseau social.

Responsable de l’analyse des tendances technologiques pour BNP paribas Personal Finance, Nicolas Diacono accompagne les entités de BNP Paribas ainsi que les grands groupes du retail européen sur les enjeux liés au Web3, au métavers ou encore à l’IA générative.
Nicolas est également entrepreneur avec une startup Web3 dédiée à l’économie du basket-ball professionnel.

Le cadre juridique actuel est-il suffisant pour gérer le Métavers ou un nouveau cadre juridique parait-il nécessaire ? En tout état, est-ce l’occasion de revoir nos règles actuelles pour corriger les écueils du passé ?

Elise Dufour – Associé – Droit du numérique – Spécialiste en droit des nouvelles technologies,

La phase exploratoire de ces nouveaux territoires que sont les mondes virtuels a commencé. Nombreuses sont les entreprises qui testent, apprennent, expérimentent le Métavers. Les retours d’expériences qui vont vous être présentés valident l’intérêt d’utiliser les mondes virtuels dans la formation, dans l’événementiel, dans le travail collaboratif distant, et progressivement dans la vente. Quelles en seront les opportunités (et les menaces) d’ici 5 ans ?

Démystifier le métavers
Le métavers n’est pas une technologie disruptive de plus. C’est un assemblage de technologies innovantes qui arrivent concomitamment à un degré de maturité suffisant pour faire une promesse à l’Humanité : celle de notre prochaine révolution anthropologique majeure !
Le métavers existe par anticipation. S’il n’est pas raisonnable d’en voir sa première version opérationnelle avant 3 ans au moins, tout converge maintenant pour le voir advenir rapidement. Le matériel, le logiciel, le comportemental se tendent et s’alignent vers l’objectif “métavers”.
Ces mondes synthétiques s’ouvrent à nous comme autant d’espaces nous engageant à l’infini à des explorations audacieuses. De nouvelles réalités qui se définissent par les expériences singulières et dématérialisées que nous allons y vivre.
A l’issue de mon intervention, vous aurez compris le concept de métavers, ses usages actuels et futurs, les technologies qui le composent et les enjeux qu’il éveille sur les plans économiques, sociétaux et humains.

Elevator pitch komodal
Les grands cabinets sont alignés : “avec un potentiel de création de valeur estimé à plusieurs milliers de milliards de dollars d’ici 2032, le métavers est notre futur gisement de richesses”.
De la stratégie à l’opérationnel, komodal vous propose son expertise, sa connaissance et son expérience pratique pour vous guider vers le métavers dans une approche agnostique et positive. Komodal propose aux entreprises les meilleurs services pour s’approprier, investir, se rassembler, travailler et apprendre grâce aux mondes virtuels.
Immergé depuis 2012 dans l’écosystème mondial de la Réalité Virtuelle et Réalité Augmentée, Laurent est un spécialiste des nouveaux usages des technologies immersives.
Directeur pendant 10 ans de l’association Laval Virtual, qui produit chaque année le premier salon européen dédié à la VR/AR, il a quitté sa direction pour lancer Komodal : une entreprise de services et conseils, experte des mondes virtuels et du métavers.
Née d’une heureuse mutation génétique de l’association, Komodal tire parti de ses 2 ans d’expérience acquise au sein de Laval Virtual ; elle met son expertise au service de toute entreprise souhaitant prendre position dans le futur métavers et utiliser les mondes virtuels de façon pertinente et efficace. Komodal propose un accompagnement intégral et sur-mesure en déployant de façon authentique les meilleurs services pour s’approprier, investir, se rassembler, travailler et apprendre grâce aux mondes virtuels.
Laurent est ingénieur Polytechnicien, Ponts & Chaussées et Escuela de Caminos Canales y Puertos.

La modalité pédagogique du Metaverse induit un nouveau rapport à l’ingénierie et l’organisation des formations. Je propose un tour d’horizon des expériences et projets remarquables qui concourent à bouleverser nos habitudes et transformeront demain notre rapport aux lieux d’apprentissages.

Jérôme Poulain
53 ans, co-fondateur et directeur associé de la société Audace, pionnière en Digital Learning et dispositifs immersifs de formation. Enseignant vacataire à Polytech Lille. Expert en communication, négociation, créativité et andragogie.

Exaion, filiale à 100% d’EDF, a développé au travers de ses infrastructures une gamme de solutions pour les métiers de la 3D (industriels et créatifs) avec une approche écoresponsable et souveraine. Exaion accompagne notamment les sociétés dans l’utilisation de jumeaux numériques et de métavers pour des besoins industriels, au travers de solutions tels que Omniverse de Nvidia.

Sébastien a rejoint Exaion, il y a 2 ans. Il pilote principalement la stratégie et l’équipe commerciale en Europe sur le Cloud 3D et la Blockchain. Précédemment, Sébastien a évolué pendant 7 ans en banque d’investissements puis a été entrepreneur pendant près de 5 ans dans le domaine de la blockchain.

Les acteurs de l’aménagement ont besoin d’outils de représentation précise, fidèle et à jour de leur territoire. Les évolutions des données disponibles, des capteurs et des logiciels permettent aujourd’hui de se projeter dans le métavers territorial.

Directeur général Délégué de GEOFIT, Olivier DELOUMEAU travaille sur de nombreux projets de déploiement de systèmes d’information géographiques, de base de données géo-spatiales et de modélisation des territoires. Il fait partie de l’équipe dirigeante de GEOFIT, acteur majeur français de l’information géographique de plus de 1300 collaborateurs œuvrant dans les domaines des infrastructures, de la gestion du territoire, des réseaux, du bâtiment, de l’industrie et de la défense et sécurité civile.

En une année, l’IA générative visuelle 2D a évolué rapidement grâce aux modèles de diffusion qui sont des techniques issues du Deep Learning. Plusieurs entreprises, comme OpenAI, Meta, Google, Nvidia et Midjourney, ont proposé leurs propres méthodes de génération d’images. Toutefois, une révolution a été lancée dès la fin de l’été 2022 avec le lancement de méthodes open-source de génération d’images.

Au sein de IMKI, nous avons très vite adopté les modèles de diffusion. Aujourd’hui, nous les adaptons et les conditionnons pour répondre aux besoins de nos clients provenant de divers secteurs d’activité tels que l’événementiel, le textile et le design automobile.
L’IA générative a également révolutionné la génération de contenu 3D. Les avancées ont été réalisées dans la modélisation, la reconstruction, la segmentation et l’édition, bien que la qualité n’égale pas encore celle de la génération d’images. Les tendances en IA générative 3D se répartissent en cinq catégories : génération de personnages et d’objets, reconstruction de scènes ou d’objets avec le NeRF, édition et synthèse 3D, reconstruction à partir d’une seule vue, et l’adaptation 3D guidée par le texte.

Ces progrès soulignent l’importance croissante de l’IA dans la création de contenu visuel, permettant de manipuler des objets et des scènes 2D et 3D avec une précision et une qualité sans précédent. Au sein de IMKI, nous adoptons très vite ces méthodes car leurs applications potentielles sont nombreuses, notamment dans l’industrie, le cinéma, les jeux vidéo, la réalité virtuelle et augmentée, la robotique et l’architecture.

Florent est un expert en robotique et en intelligence artificielle, occupant actuellement le poste de CTO chez Imki, une entreprise basée à Strasbourg spécialisée dans le développement d’intelligences artificielles génératives pour les industries culturelles et créatives. Il a débuté sa carrière dans la robotique et le design 3D et a gravi les échelons jusqu’au poste de CTO chez RoboFold, à Londres. Après avoir obtenu un doctorat en robotique à l’Université de Crandfield en 2018, Florent a décidé de se concentrer sur l’intelligence artificielle.
Son parcours professionnel l’a conduit à travailler à l’INRIA, à Rennes, où il a contribué à la détection d’éléments graphique dans les archives de la Bibliothèque nationale de France. En 2021, il a rejoint Imki dès sa création, et en est maintenant le CTO. Imki a pour mission de développer de nouveaux outils pour les industries culturelles et créatives, en utilisant les architectures d’IA les plus modernes pour favoriser l’innovation dans les processus de création.

JENII vise le développement d’une offre de formations à distance via des environnements immersifs et collaboratifs bâtis autour de jumeaux numériques de systèmes industriels réels. Les Partenaires du projet sont : Arts et Métiers (Coordinateur), CESI, CEA Tech, CNAM. Ce projet est financé en tout ou partie, par l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) au titre du projet JENII.

Claude Andriot est expert senior au CEA LIST dans le Laboratoire de Simulation Interactive. Ses travaux portent principalement sur les composants principaux des jumeaux numériques immersif et interactifs : les techniques de Réalité Etendue XR (visualisation, techniques d’interaction multi modales), la simulation interactive, les humains digitaux et la continuité numérique (CAO, nuage de points, XR, etc.).
Les domaines d’application visés sont principalement le manufactruing, l’énergie et la défense. Il représente le CEA LIST pour le projet JENII.

Nous nous proposons de présenter les développements en cours et les technologies à venir dans le cadre de la XR (VR/AR/MR) chez Qualcomm. Nous reviendrons sur les innovations et défis techniques pour répondre aux exigences du marché, ainsi que sur les compromis mis en œuvre pour surmonter les verrous stratégiques et technologiques successivement rencontrés jusqu’à aujourd’hui et ceux à venir.

Ophir Paz, Ingénieur logiciel et Docteur en Sciences Cognitives de l’Université de Bordeaux, est chercheur à Qualcomm. Il dirige une équipe « Perception » de la branche AR/VR/XR. Il travaille plus en particulier sur l’identification et le suivi des mains en temps réel.