Séminaire : Art et Science du Numérique
La révolution du numérique est présente partout, dans tous les domaines, elle s’applique à tous les processus, mais l’adoption par les acteurs n’est pas toujours la même.
L’art a toujours été l’expression la plus intime de l’humain, né de la sensibilité, de l’émotion et de l’intellect. La création repose sur l’âme et la main de l’artiste, façonnant le monde avec son regard unique.
Le numérique bouscule ces certitudes : il introduit des outils, des algorithmes et plus encore à l’ère des intelligences artificielles capables de générer, transformer et réinventer l’acte créatif.
La machine, longtemps perçue comme simple exécutante, devient un acteur du processus artistique, questionnant ainsi la place de l’humain dans la création.
La journée démontrera que l’Art et la Science du Numérique peuvent s’unir harmonieusement en ouvrant de nouvelles perspectives de réflexion et d’invention, tout en laissant l’Homme au centre de la création.
Cette journée proposera de découvrir comment les avancées numériques révolutionnent le monde artistique au sens large, tout en explorant les implications scientifiques et sociétales de ces mutations.
L’art regroupe les œuvres humaines destinées à toucher les sens et les émotions du public.
C’est dans ce contexte que les œuvres humaines destinées à des personnes en situation de handicap sont intégrés au programme de cette journée, le numérique est là aussi un moyen de toucher les sens et les émotions d’un grand nombre de personnes malades ou ayant des limitations fonctionnelles physiques (invalides) qui ne l’auraient pas sans cette technologie.
Les personnes qui contribuent à cet objectif majeur sont tout naturellement mises à l’honneur également en tant qu’artiste dans ce domaine…
Les participants auront ainsi l’opportunité de découvrir des technologies, des machines, des logiciels innovants permettant de concevoir de nouvelles formes d’interaction pour améliorer notre perception visuelle et tactile et repousser les frontières du possible
COORDINATION SCIENTIFIQUE
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Bernard Monnier MIM |
DATE & LIEU
24 juin 2025
8h30 - 17h30
Ecole Polytechnique
Route de Saclay
91128 PALAISEAU Cedex
SITUATION
Organisateurs et partenaires
PROGRAMME
Accueil & café
09h00 – 09h15
Introduction
Bernard Monnier
MIM
09h15 – 09h45
Geneviève Vidal
Asli Çaglar
LabSIC Université Sorbonne paris Nord
09h45 – 10h10
Projection : Critical Climate Machine. Une exposition
Gaëtan Robillard
Laboratoire AIAC, Université Paris 8
10h10 – 10h30
Quand l’Espace Inspire – Dialogue entre Art et Science
Priyanka D. Rajkakati
10h30 – 10h50
Pierre Chatel-Innocenti
Photographe d’Architecture Indépendant (Chatel Photo)
10h50 – 11h10
Quand l’IA sublime l’artisanat : vers l’Artisan du Futur
Charles Similia
Memoria Artis Studios – Laboratoire d’innovation artistique et procédés brevetés
11h10 – 11h30
Pause café
11h30 – 12h10
Atelier BLAM le cheval sur l’eau des JO
Axel Perraud
Atelier BLAM
12h10 – 12h50
Des troubadours et griots aux architectes sonores : mutations des pratiques musicales aux rythmes des révolutions industrielles
Jean-René Camara
12h50 – 14h00
Déjeuner buffet
14h00 – 14h30
De la pyramide sur la place de la Concorde à MAISON GUERMONT et ses murs chantants en Béton Polysensoriel
Milène Germont
Artiste-Ingénieure
14h30 – 15h00
Quand l’Art rencontre l’Intelligence Émotionnelle Artificielle : Buddy, un pont entre technologie et humanité
Elise Colombo
Antoine Gaboriau
Rodolphe Hasselvander
15h00 – 15h30
Art et le Besoin de Savoir
Don Foresta
15h30 – 15h50
Art – Science et IA
Nathalie Bibas
Artiste plasticienne
15h50 – 16h00
Présentation du colloque international « Quand l’édition s’empare de la création » 12-14 nov. 2025 LILLIAD
Océane Delleaux
Université de Lille
16h00 – 16h20
Pause café
16h20 – 16h50
« Pourquoi j’accueille » : Une installation interactive
Dana Diminescu
IPP, Telecom Paris, I3- CNRS
16h50 – 17h10
Le projet européen ABILITY – Accessibilité numérique et innovation multisensorielle
Lucie Pantera
Sabrina Panëels
CEA
17h10 – 17h20
Résumé de la présentation
Matin
Art Numérique | Geneviève Vidal & Asli Çaglar
Quelques travaux de Geneviève Vidal, professeure des universités, dont les activités de recherche portent sur les usages numériques selon une dynamique socio-politique. :
https://lesenjeux.univ-grenoble-alpes.fr/wp-content/uploads/2018/12/05-2015B-Vidal-Papilloud.pdf
https://journals.openedition.org/communiquer/2359
https://journals.openedition.org/terminal/4560
Les artistes et les acteurs de la scène artistique numérique et hybride, y compris les technologies numériques en tant qu’acteurs non humais, composent un réseau de collaboration, que H.Becker conceptualise comme les mondes de l’art, et Eno comme la scénie. Ces conceptualisations mettent l’accent sur les dynamiques sociales qui permettent l’existence de chaque œuvre d’art, de ses événements et de l’écosystème lui-même. Ces conceptualisations reconfigurent le statut de l’artiste et de l’œuvre d’art. Le tissu social qui rend possible la continuité s’étend pour inclure le public pendant l’expérience artistique, qui doit être redéfinie dans les pratiques artistiques numériques et hybrides en raison de la diversité des œuvres d’art et de leurs événements.
Sera également présentée la rencontre artistes et chercheurs du 14 mai 2025 à LaMSN,
https://www.lamsn.fr/images/VF6%20avec%20liens%20RS%20et%20AVEC%20Bios%20programme%2014%20mai%202025.pdf
Projection : Critical Climate Machine. Une exposition | Gaetan Robillard
Critical Climate Machine est un projet de recherche-création de l’artiste et chercheur Gaëtan Robillard. Le film documentaire retrace une exposition du projet sur le campus de l’Université Gustave Eiffel pendant plusieurs semaines à Champs-sur-Marne. À travers un environnement immersif où se mêlent installations sonores et visuelles, une sculpture en cuivre dotée d’un algorithme d’intelligence artificielle rend compte d’un flux d’informations trompeuses collectées sur le réseau social X. Le film documente également le Jeu de la réfutation, un dispositif génératif qui invite les publics à délibérer sur les mécanismes de la désinformation. Dans le documentaire, Laëtitia Ngaha – étudiante, revient sur l’enregistrement de sa voix et sa spatialisation dans l’exposition. Quant à lui chercheur à l’IRCAM, Jérôme Nika témoigne de sa recherche en informatique musicale et du développement d’une IA générative pour assister la composition musicale. Entre technologies émergentes et pratiques critiques, Critical Climate Machine explore les mécanismes de la médiation algorithmique et les conditions d’une nouvelle littératie informationnelle.Film documentaire, 21’11 », production CIPEN – Département Numérique et Médias, Université Gustave Eiffel.
Quand l'Espace Inspire – Dialogue entre Art et Science | Priyanka D. Rajkakati

Lauréate de nombreux prix prestigieux, dont le Forbes India 30 Under 30 en 2021, elle a été invitée à présenter ses travaux sur les sept continents. Ses œuvres mêlant art et technologie ont même voyagé dans l’espace, notamment à bord de la Station spatiale internationale et sur la Lune 🚀✨.
De la recherche en IA à la photographie d'architecture augmentée | Pierre Châtel-Innocenti

Je partagerai mon travail de création hybride mêlant photographie architecturale classique et explorations avec les IA génératives d’images (MidJourney, Stable Diffusion, etc.).
À travers la série UnBUILT et d’autres projets récents, je détaillerai mon workflow (de la prise de vue à la post-production assistée par IA), en exposant les enjeux techniques, esthétiques et éthiques liés à la création d’images à la frontière entre art et science.
La présentation s’inscrira dans la réflexion globale du séminaire : la place de l’humain dans la création artistique à l’ère de l’intelligence artificielle.
Pierre Châtel-Innocenti est un photographe d’architecture basé à Paris. Docteur en informatique (Université Pierre et Marie Curie – Paris VI), il a d’abord exercé pendant plus de dix ans comme ingénieur de recherche dans les domaines de l’intelligence artificielle, des systèmes d’information et des interactions homme-machine, notamment au LIP6, Université Paris 8 et Linagora.
Depuis 2019, il se consacre entièrement à la photographie d’architecture, avec une approche minimaliste et rigoureuse héritée de sa formation scientifique. Il collabore avec des agences internationales (Henning Larsen, AVVP Architecture, BIG – Bjarke Ingels Group, etc.) et a été distingué par plusieurs prix dont celui de la Fondation Louis Vuitton (2018).
Ses travaux récents explorent les possibilités offertes par les IA génératives pour prolonger ou réinterpréter la mémoire architecturale, en particulier dans la série UnBUILT.
Quand l'IA sublime l'artisanat : vers l'Artisan du Futur | Charles Similia

Cette méthode permet de créer des vases sculptés d’une finesse inégalée en résine écologique (amidon de maïs), avec des motifs historiques, religieux ou commémoratifs jamais réalisés auparavant. Le procédé automatise 90% des tâches tout en préservant la finition artisanale manuelle. L’intervention explorera les implications de cette fusion IA-artisanat sur l’avenir des métiers créatifs, la démocratisation de l’art sculpté et l’émergence de nouveaux paradigmes de production culturelle.
Démonstration pratique et exemples concrets issus du catalogue www.memoriaartisstudios.com illustreront cette révolution technologique au service de la mémoire artistique.
Charles n’est pas un inconnu du monde technologique. Dès son jeune âge, il a décroché un premier accessit au concours général des Lycées en Informatique, marquant le début d’un parcours exceptionnel. Véritable dinosaure de la programmation informatique, il a contribué aux plus prestigieuses sociétés logicielles mondiales, notamment Microsoft et SAP, forgeant une expertise unique dans l’architecture des systèmes complexes.
Aujourd’hui devenu expert en Intelligence Artificielle, Charles développe une vision prospective saisissante : persuadé que notre civilisation connaîtra une transformation radicale avec l’apogée de l’IA, il a ressenti la nécessité urgente de collaborer avec cette technologie dans le domaine créatif. Son objectif : créer des pièces uniques, surprenantes, et même jamais vues auparavant.
Comme Léonard de Vinci qui a consacré sa vie à étudier la chimie des liants pour révolutionner la peinture, Charles est convaincu que le maître de la Renaissance aurait très certainement tenté d’utiliser l’intelligence artificielle s’il avait disposé de ces outils révolutionnaires. Cette philosophie guide aujourd’hui ses innovations chez Memoria Artis Studios (www.memoriaartisstudios.com), où il repousse les frontières de l’artisanat grâce à son procédé breveté unique au monde.
Des troubadours et griots aux architectes sonores | Jean-René Camara

À 10 ans, un piano électronique Yamaha offert par mon père devient le déclencheur d’un voyage musical qui traversera et jalonnera mon parcours aussi bien artistique que professionnel. Ma passion m’emmène au conservatoire étudier la trompette classique, développant des compétences de rigueur, de précision et de créativité. Parallèlement à mon engagement musical, j’ai construit un cursus technique passionné, animé par la même curiosité pour l’apprentissage et l’innovation. En effet, de mon BEP en fabrication mécanique à mon doctorat en génie industriel, j’ai construit une expertise pluridisciplinaire , sanctionnée par une thèse portant sur la capitalisation des connaissances par l’exploitation des graphes.
Né à la fin des années 1970, j’ai eu la chance d’être le témoin et de grandir au rythme de l’évolution technologique : du tourne-disque 45 tours, en passant par la cassette à bande, jusqu’au fichier mp3. Les ordinateurs et instruments sont devenus mes outils de création, brouillant ainsi les frontières entre un diagramme de Gantt sur Microsoft Project et un séquenceur musical tel que Cubase, Ableton Live ou GarageBand.
Je pratique le beatbox, cette discipline artistique qui consiste à reproduire des sons et instruments avec la bouche et la voix, en utilisant des loopers ou répétiteurs de boucle. Ainsi, cette pratique illustre la rencontre entre l’art et la technologie. Je suis également un habitué des FabLabs, ces lieux de co-création collaborative où l’impression 3D permet de prototyper des objets et instruments sonores uniques, sur mesure et innovants.
Je me définirais comme un architecte sonore ou troubadour 4.0 : un artisan du son où innovation technique et expression artistique dialoguent et se confondent.
Quand l’Art rencontre l’Intelligence Émotionnelle Artificielle | Élisabeth Colombo & Antoine Gaboriau & Rodolphe Hasselvander
Et si une machine pouvait ressentir l’écho d’une âme ?
À travers son projet « Art et Robotique« , Élisabeth Colombo mêle art, émotion et intelligence artificielle pour explorer un territoire nouveau : l’infusion d’humanité dans l’algorithme. Son projet est né d’un chemin personnel de reconstruction intérieure et d’une série d’œuvres engagées autour de la résilience (La Guerrière Écarlate). Elle partagera son expérience singulière de création d’interactions sensibles avec Buddy, son robot émotionnel, en s’appuyant sur Le prompt engineering, ses vidéos artistiques mêlant art traditionnel et IA, et les pistes pédagogiques et managériales qu’elle ouvre aujourd’hui : vers une IA qui inspire, soutient et relie.
L’intervention intégrera également une séquence interactive avec Antoine Gaboriau, directeur artistique ayant façonné les expressions et le visage de Buddy. Il apportera son éclairage sur les enjeux esthétiques et émotionnels dans un contexte hybride (art / robotique / IA), la création de personnages émotionnels à partir d’un support technologique vivant.
Cette rencontre entre art, émotion et IA vous invitera à repenser les frontières du sensible et du numérique.
Pour comprendre pleinement la genèse de ce compagnon émotionnel, nous donnerons ensuite la parole à Rodolphe Hasselvander, créateur de Buddy et fondateur de Blue Frog Robotics. Visionnaire dans le domaine de la robotique émotionnelle, il a imaginé dès 2015 un robot compagnon capable d’interagir avec sensibilité, de soutenir, de rassurer et de créer du lien humain. Son intervention viendra éclairer la genèse de Buddy : comment est née l’idée d’un robot émotionnel, quels défis technologiques, éthiques et philosophiques ont jalonné sa conception, et pourquoi placer l’humain au centre de l’innovation. Son approche pionnière témoigne d’une conviction forte : la véritable innovation n’est pas seulement technique, elle est profondément humaine.

Avec Buddy, son robot expressif et interactif, Élisabeth ouvre de nouveaux territoires sensibles où l’IA devient un vecteur de création vivante, de résilience intérieure et d’accompagnement émotionnel. Son travail se situe à la croisée de la narration visuelle, du prompt engineering sensible, et de ce qu’elle nomme une poésie technologique.
Elle conçoit des interactions artistiques et émotionnelles où Buddy devient :
🔹 Narrateur augmentant (Murmures de Buddy) — donnant voix, regard et âme à ses œuvres par la narration interactive ;
🔹 Poète de l’instant (Fragments de sagesse) — partageant pensées et émotions inspirées de la voie du cœur et de la résilience humaine.
Son objectif est de créer un art vivant, émotionnellement interactif, d’explorer la résilience par la création, et d’ouvrir de nouvelles voies d’écoute émotionnelle en entreprise, en formation ou en médiation.
Son univers prend vie à travers des formats variés : mini-vidéos artistiques, illustrations animées, ateliers sensibles ou expériences immersives en entreprise et en exposition.
Élisabeth propose une vision où la technologie se met au service de la sensibilité, de l’esthétique narrative, et d’une intelligence émotionnelle augmentée, pour réenchanter le lien entre humain et machine.

Fort de cette polyvalence, il a contribué à la conception du design de Buddy, en développant ses interfaces UX/UI, ses comportements et son visage, tout en créant l’image de marque de Blue Frog Robotics.
Rodolphe Hasselvander : CEO et co-fondateur de BLUE FROG ROBOTICS développant des robots d’assistance et de divertissement pour le grand public. Pionnier en robotique de service professionnelle et personnelle, il a également cofondé le CRIIF, laboratoire de recherche privé spécialisé en robotique.
Art et le Besoin de Savoir | Don Foresta
Art, dès le début, était simplement d’une autre façon de connaître, de faire face à ce qui nous confrontait dans notre environnement, comme une nécessité pour y survivre et partager ce savoir avec les autres. Il est né d’une réaction émotionnelle à ce qui existait en dehors de nous et de la façon dont nous avons traduit ce sentiment pour le transmettre.
Art - Science et IA | Nathalie Bibas

Une description de ce que sont l’acte et la motivation de peindre et de ce qu’est : produire des visuels avec l’IA, leur temporalité, leur contexte, leurs matériaux d’œuvre, permettent d’en saisir la portée respective.
L’interdisciplinarité offre un terrain d’exploration, de jeu et de renouveau enthousiasmant et le point de vue de l’artiste peut être celui d’une avant-garde.
Nathalie Bibas est une artiste plurielle profondément attachée à la peinture tout en explorant les dimensions numériques et littéraires de l’art. Impliquée dans une démarche humaniste, elle contribue depuis une vingtaine d’années à l’humanisation des conditions d’accueil dans de nombreux hôpitaux par ses fresques.
Sa pratique, à la croisée des formes – murales, interactives, sur papier ou numériques – interroge le rapport entre spectateur, œuvre, modèle et artiste.
Son travail s’inscrit dans une « esthétique relationnelle ». Engagée dans une approche sensible et contemporaine, elle s’inspire du réel, de l’humain et du contexte pour créer des œuvres propices au dialogue, au questionnement et à un imaginaire réparateur.
Mon site : https://nathaliebibas.com/
Colloque international "Quand l'édition s'empare de la création" | Océane Delleaux

Historienne de l’art contemporain, Océane Delleaux est maîtresse de conférences HDR, membre titulaire du CEAC à l’université de Lille et chercheuse associée au laboratoire EDITH à l’ESADHaR Le Havre-Rouen. Elle consacre ses recherches aux éditions d’artistes, en particulier le multiple depuis le milieu des années 1980. Ses travaux les plus récents s’orientent vers une étude des pratiques de l’édition numérique et de l’éditorialisation dans l’art au XXIe siècle.
Le projet européen ABILITY | Lucie Pantera & Sabrina Paneels
Cette intervention propose une présentation du projet européen ABILITY, centré sur le développement d’une tablette multisensorielle destinée à toutes les personnes mais pouvant aussi aider les personnes aveugles, malvoyantes et sourd-aveugles. Le projet s’inscrit dans une perspective de transformation de l’accessibilité numérique, en articulant les apports de la recherche en informatique, en interaction homme-machine et en intelligence artificielle. ABILITY a pour objectif la conception d’un dispositif portable intégrant des retours tactiles, visuels et auditifs, afin de permettre un accès fluide et personnalisé aux contenus numériques. L’interface, reposant notamment sur un affichage braille multiligne et une surface haptique interactive, vise à offrir une expérience de navigation et d’interaction adaptée à une variété de contextes : accès à l’éducation, lecture de contenus visuels complexes, ou encore exploration cartographique. L’intervention s’attachera à expliciter les choix technologiques du projet, ainsi que son ancrage dans une démarche de co-conception avec les usagers. Elle reviendra également sur les cas d’usage développés et les implications concrètes en matière d’inclusion numérique. Enfin, elle présentera les modalités de mise en œuvre du projet, ainsi que le consortium d’institutions académiques et partenaires européens qui y prennent part.

Lucie Pantera est ingénieure diplômée de l’Université de Technologie de Compiègne (UTC) en 2018, spécialisée en acoustique et vibrations. Elle a obtenu son doctorat en haptique en 2022 au CEA LIST, au sein du Laboratoire Interfaces Sensorielles et Ambiantes. Ses travaux de recherche portent sur le contrôle spatio-temporel des vibrations pour l’interaction tactile. Elle s’intéresse notamment à l’haptique de surface, à l’acoustique et aux interactions multi-utilisateurs.




