A la croisée des révolutions numériques

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Home 5 Évènement 5 Séminaire : Art et Science du Numérique

Séminaire : Art et Science du Numérique

La révolution du numérique est présente partout, dans tous les domaines, elle s’applique à tous les processus, mais l’adoption par les acteurs n’est pas toujours la même.

L’art a toujours été l’expression la plus intime de l’humain, né de la sensibilité, de l’émotion et de l’intellect. La création repose sur l’âme et la main de l’artiste, façonnant le monde avec son regard unique.

Le numérique bouscule ces certitudes : il introduit des outils, des algorithmes et plus encore à l’ère des intelligences artificielles capables de générer, transformer et réinventer l’acte créatif.

La machine, longtemps perçue comme simple exécutante, devient un acteur du processus artistique, questionnant ainsi la place de l’humain dans la création.

La journée démontrera que l’Art et la Science du Numérique peuvent s’unir harmonieusement en ouvrant de nouvelles perspectives de réflexion et d’invention, tout en laissant l’Homme au centre de la création.

Cette journée proposera de découvrir comment les avancées numériques révolutionnent le monde artistique au sens large, tout en explorant les implications scientifiques et sociétales de ces mutations.

L’art regroupe les œuvres humaines destinées à toucher les sens et les émotions du public.
C’est dans ce contexte que les œuvres humaines destinées à des personnes en situation de handicap sont intégrés au programme de cette journée, le numérique est là aussi un moyen de toucher les sens et les émotions d’un grand nombre de personnes malades ou ayant des limitations fonctionnelles physiques (invalides) qui ne l’auraient pas sans cette technologie.
Les personnes qui contribuent à cet objectif majeur sont tout naturellement mises à l’honneur également en tant qu’artiste dans ce domaine…

Les participants auront ainsi l’opportunité de découvrir des technologies, des machines, des logiciels innovants permettant de concevoir de nouvelles formes d’interaction pour améliorer notre perception visuelle et tactile et repousser les frontières du possible

COORDINATION SCIENTIFIQUE

 

Bernard Monnier

MIM

DATE & LIEU

24 juin 2025

8h30 - 17h30

Ecole Polytechnique

Route de Saclay
91128 PALAISEAU Cedex

Ecole Polytechnique

SITUATION

Organisateurs et partenaires

PROGRAMME

08h30 – 09h00

Accueil & café

09h00 – 09h15

Introduction

Bernard Monnier

MIM

09h15 – 09h45

Arts numériques

Geneviève Vidal
Asli Çaglar

LabSIC Université Sorbonne paris Nord

09h45 – 10h10

Projection : Critical Climate Machine. Une exposition

Gaëtan Robillard

Laboratoire AIAC, Université Paris 8

10h10 – 10h30

Quand l’Espace Inspire – Dialogue entre Art et Science

Priyanka D. Rajkakati

10h30 – 10h50

De la recherche en IA à la photographie d’architecture augmentée : un parcours d’artiste au croisement du numérique et de l’image

Pierre Chatel-Innocenti

Photographe d’Architecture Indépendant (Chatel Photo)

10h50 – 11h10

Quand l’IA sublime l’artisanat : vers l’Artisan du Futur

Charles Similia

Memoria Artis Studios – Laboratoire d’innovation artistique et procédés brevetés

11h10 – 11h30

Pause café

11h30 – 12h10

Atelier BLAM le cheval sur l’eau des JO

Axel Perraud

Atelier BLAM

12h10 – 12h50

Des troubadours et griots aux architectes sonores : mutations des pratiques musicales aux rythmes des révolutions industrielles

Jean-René Camara

12h50 – 14h00

Déjeuner buffet

14h00 – 14h30

De la pyramide sur la place de la Concorde à MAISON GUERMONT et ses murs chantants en Béton Polysensoriel

Milène Germont

Artiste-Ingénieure

14h30 – 15h00

Quand l’Art rencontre l’Intelligence Émotionnelle Artificielle : Buddy, un pont entre technologie et humanité

Elise Colombo
Antoine Gaboriau
Rodolphe Hasselvander

15h00 – 15h30

Art et le Besoin de Savoir

Don Foresta

15h30 – 15h50

Art – Science et IA

Nathalie Bibas

Artiste plasticienne

15h50 – 16h00

Présentation du colloque international « Quand l’édition s’empare de la création » 12-14 nov. 2025 LILLIAD

Océane Delleaux

Université de Lille

16h00 – 16h20

Pause café

16h20 – 16h50

« Pourquoi j’accueille » : Une installation interactive

Dana Diminescu

IPP, Telecom Paris, I3- CNRS

16h50 – 17h10

Le projet européen ABILITY – Accessibilité numérique et innovation multisensorielle

Lucie Pantera
Sabrina Panëels

CEA

17h10 – 17h20

Conclusion

Résumé de la présentation

Art Numérique | Geneviève Vidal & Asli Çaglar
Les travaux, du NetArt à l’art contemporain numérique, en collaboration interdisciplinaire ou en résidence, conduisent à interroger le positionnement des artistes créant dans le champ des arts numériques, appellation discutable par les artistes eux-mêmes. La question de la reconnaissance institutionnelle et du marché de l’art numérique rejoint celle de l’injonction de créativité. Les projets conduisent les artistes à l’exploration de collaborations avec les secteurs de l’économie et de l’innovation, mais aussi avec la recherche scientifique. Augmenter la visibilité des projets d’artistes peut favoriser le positionnement  des arts numériques dans la société.

Quelques travaux de Geneviève Vidal, professeure des universités, dont les activités de recherche portent sur les usages numériques selon une dynamique socio-politique. :
https://lesenjeux.univ-grenoble-alpes.fr/wp-content/uploads/2018/12/05-2015B-Vidal-Papilloud.pdf
https://journals.openedition.org/communiquer/2359
https://journals.openedition.org/terminal/4560

Les artistes et les acteurs de la scène artistique numérique et hybride, y compris les technologies numériques en tant qu’acteurs non humais, composent un réseau de collaboration, que H.Becker conceptualise comme les mondes de l’art, et Eno comme la scénie. Ces conceptualisations mettent l’accent sur les dynamiques sociales qui permettent l’existence de chaque œuvre d’art, de ses événements et de l’écosystème lui-même. Ces conceptualisations reconfigurent le statut de l’artiste et de l’œuvre d’art. Le tissu social qui rend possible la continuité s’étend pour inclure le public pendant l’expérience artistique, qui doit être redéfinie dans les pratiques artistiques numériques et hybrides en raison  de la diversité des œuvres d’art et de leurs événements.

Sera également présentée la rencontre artistes et chercheurs du 14 mai 2025 à LaMSN,
https://www.lamsn.fr/images/VF6%20avec%20liens%20RS%20et%20AVEC%20Bios%20programme%2014%20mai%202025.pdf


Geneniève Vidal, professeure des universités, dont les activités de recherche portent sur les usages numériques selon une dynamique socio-politique.

Asli Çaglar est doctorante en sciences de l’information et de la communication au LabSIC, Ecole doctorale Erasme à l’Université Sorbonne Paris Nord, Ses recherches portent sur les arts numériques,  l’art et les médias hybrides, l’expérience de l’art, l’art et l’espace public, l’écosystème des arts et cultures numériques. https://labsic.univ-spn.fr/astra-portfolio/asli-caglar/
Projection : Critical Climate Machine. Une exposition | Gaetan Robillard
Critical Climate Machine est un projet de recherche-création de l’artiste et chercheur Gaëtan Robillard. Le film documentaire retrace une exposition du projet sur le campus de l’Université Gustave Eiffel pendant plusieurs semaines à Champs-sur-Marne. À travers un environnement immersif où se mêlent installations sonores et visuelles, une sculpture en cuivre dotée d’un algorithme d’intelligence artificielle rend compte d’un flux d’informations trompeuses collectées sur le réseau social X. Le film documente également le Jeu de la réfutation, un dispositif génératif qui invite les publics à délibérer sur les mécanismes de la désinformation. Dans le documentaire, Laëtitia Ngaha – étudiante, revient sur l’enregistrement de sa voix et sa spatialisation dans l’exposition. Quant à lui chercheur à l’IRCAM, Jérôme Nika témoigne de sa recherche en informatique musicale et du développement d’une IA générative pour assister la composition musicale. Entre technologies émergentes et pratiques critiques, Critical Climate Machine explore les mécanismes de la médiation algorithmique et les conditions d’une nouvelle littératie informationnelle.
Critical Climate Machine. Une exposition, Özlem Sulak et Gaëtan Robillard, 2025

Film documentaire, 21’11 »,  production CIPEN – Département Numérique et Médias, Université Gustave Eiffel.

 
Gaëtan Robillard est artiste et chercheur, membre du laboratoire AIAC (Université Paris 8) et du groupe Arcanes (Université de Montréal). Docteur en esthétique, sciences et technologies des arts (2022), il publie régulièrement sur le Computer Art, l’intelligence artificielle et les médias génératifs. Ses œuvres, comme Critical Climate Machine, interrogent notamment les relations entre cognition et désinformation. Il expose dans des institutions telles que le Palais de Tokyo, le ZKM, Akbank Sanat ou le Hessel Museum of Art. Récompensé par plusieurs prix internationaux (SIGGRAPH 2024, Lumen Prize, STARTS Prize), il enseigne à l’ESIEE Paris (Université Gustave Eiffel) et à l’École supérieure d’art Pays Basque.
 
Özlem Sulak est artiste, réalisatrice et enseignante à l’Université Gustave Eiffel, où elle coordonne des projets de recherche-création. Formée en arts de la scène, en design numérique et en arts visuels au Royaume-Uni, en Allemagne et en France, elle développe une œuvre à la croisée du cinéma, de l’installation et de la performance. Son travail, centré sur la mémoire, les récits intimes et les migrations, a été présenté dans des festivals internationaux (Locarno, Annecy, Toronto) et exposé dans des lieux tels que le ZKM, le FRAC PACA, le Kunstverein Hannover, la Biennale de Lyon et le Benaki Museum à Athènes.  
Quand l'Espace Inspire – Dialogue entre Art et Science | Priyanka D. Rajkakati

Plongeons dans l’univers captivant où l’exploration spatiale rencontre la créativité humaine. Cette présentation propose un voyage à la croisée des disciplines, où l’imaginaire artistique et l’innovation scientifique s’unissent pour repenser notre avenir sur et au-delà de la Terre. Ensemble, découvrons comment des approches transversales peuvent nourrir une vision plus durable et inclusive de notre présence dans le cosmos.

Dr. Priyanka Das Rajkakati est une scientifique, entrepreneuse et artiste franco-indienne qui fusionne art, science, impact social et durabilité dans le secteur spatial. Diplômée de l’École Polytechnique (promotion X2013), elle poursuit son parcours académique par une thèse CIFRE à l’ISAE-Supaéro et Safran. Elle occupe actuellement le poste de Head of Special Projects chez vorteX-io.
Lauréate de nombreux prix prestigieux, dont le Forbes India 30 Under 30 en 2021, elle a été invitée à présenter ses travaux sur les sept continents. Ses œuvres mêlant art et technologie ont même voyagé dans l’espace, notamment à bord de la Station spatiale internationale et sur la Lune 🚀✨.
 
De la recherche en IA à la photographie d'architecture augmentée | Pierre Châtel-Innocenti

Docteur en informatique et ancien ingénieur de recherche dans le numérique, j’ai opéré une reconversion artistique en devenant photographe d’architecture indépendant. Mon intervention présentera mon parcours unique où la rigueur scientifique et la sensibilité artistique s’enrichissent mutuellement.
Je partagerai mon travail de création hybride mêlant photographie architecturale classique et explorations avec les IA génératives d’images (MidJourney, Stable Diffusion, etc.).
À travers la série UnBUILT et d’autres projets récents, je détaillerai mon workflow (de la prise de vue à la post-production assistée par IA), en exposant les enjeux techniques, esthétiques et éthiques liés à la création d’images à la frontière entre art et science.
La présentation s’inscrira dans la réflexion globale du séminaire : la place de l’humain dans la création artistique à l’ère de l’intelligence artificielle.

Pierre Châtel-Innocenti est un photographe d’architecture basé à Paris. Docteur en informatique (Université Pierre et Marie Curie – Paris VI), il a d’abord exercé pendant plus de dix ans comme ingénieur de recherche dans les domaines de l’intelligence artificielle, des systèmes d’information et des interactions homme-machine, notamment au LIP6, Université Paris 8 et Linagora.
Depuis 2019, il se consacre entièrement à la photographie d’architecture, avec une approche minimaliste et rigoureuse héritée de sa formation scientifique. Il collabore avec des agences internationales (Henning Larsen, AVVP Architecture, BIG – Bjarke Ingels Group, etc.) et a été distingué par plusieurs prix dont celui de la Fondation Louis Vuitton (2018).
Ses travaux récents explorent les possibilités offertes par les IA génératives pour prolonger ou réinterpréter la mémoire architecturale, en particulier dans la série UnBUILT.

Quand l'IA sublime l'artisanat : vers l'Artisan du Futur | Charles Similia

Cette présentation dévoile un procédé révolutionnaire breveté à l’INPI qui transforme radicalement l’artisanat traditionnel en intégrant l’intelligence artificielle au cœur de la création sculpturale. Le processus combine ChatGPT pour la génération de prompts, DALL-E 3 pour la création de patterns visuels, et des outils de traitement d’image (HuggingFace DepthAnything V2, PhotoLayers) avant la sculpture numérique via Nomad Sculpt et l’impression 3D haute précision.

Cette méthode permet de créer des vases sculptés d’une finesse inégalée en résine écologique (amidon de maïs), avec des motifs historiques, religieux ou commémoratifs jamais réalisés auparavant. Le procédé automatise 90% des tâches tout en préservant la finition artisanale manuelle. L’intervention explorera les implications de cette fusion IA-artisanat sur l’avenir des métiers créatifs, la démocratisation de l’art sculpté et l’émergence de nouveaux paradigmes de production culturelle.

Démonstration pratique et exemples concrets issus du catalogue www.memoriaartisstudios.com illustreront cette révolution technologique au service de la mémoire artistique.

Charles n’est pas un inconnu du monde technologique. Dès son jeune âge, il a décroché un premier accessit au concours général des Lycées en Informatique, marquant le début d’un parcours exceptionnel. Véritable dinosaure de la programmation informatique, il a contribué aux plus prestigieuses sociétés logicielles mondiales, notamment Microsoft et SAP, forgeant une expertise unique dans l’architecture des systèmes complexes.

Aujourd’hui devenu expert en Intelligence Artificielle, Charles développe une vision prospective saisissante : persuadé que notre civilisation connaîtra une transformation radicale avec l’apogée de l’IA, il a ressenti la nécessité urgente de collaborer avec cette technologie dans le domaine créatif. Son objectif : créer des pièces uniques, surprenantes, et même jamais vues auparavant.

Comme Léonard de Vinci qui a consacré sa vie à étudier la chimie des liants pour révolutionner la peinture, Charles est convaincu que le maître de la Renaissance aurait très certainement tenté d’utiliser l’intelligence artificielle s’il avait disposé de ces outils révolutionnaires. Cette philosophie guide aujourd’hui ses innovations chez Memoria Artis Studios (www.memoriaartisstudios.com), où il repousse les frontières de l’artisanat grâce à son procédé breveté unique au monde.

Des troubadours et griots aux architectes sonores | Jean-René Camara

Quand la Technologie Réinvente la Musique. La musique n’a jamais été un art isolé, mais un formidable laboratoire d’innovation technologique. De la mécanisation des premiers instruments à l’intelligence artificielle contemporaine, chaque révolution industrielle a profondément transformé la création musicale. Cette intervention propose un voyage fascinant à travers quatre époques, où l’acoustique, l’analogique et le numérique dialoguent pour repousser les frontières de l’expression artistique. Entre graphes de connaissances, démonstrations sonores et perspectives futuristes, nous explorerons comment les artistes deviennent aujourd’hui de véritables architectes sonores, à la croisée des sciences et des arts.

À 10 ans, un piano électronique Yamaha offert par mon père devient le déclencheur d’un voyage musical qui traversera et jalonnera mon parcours aussi bien artistique que professionnel. Ma passion m’emmène au conservatoire étudier la trompette classique, développant des compétences de rigueur, de précision et de créativité. Parallèlement à mon engagement musical, j’ai construit un cursus technique passionné, animé par la même curiosité pour l’apprentissage et l’innovation. En effet, de mon BEP en fabrication mécanique à mon doctorat en génie industriel, j’ai construit une expertise pluridisciplinaire , sanctionnée par une thèse portant sur la capitalisation des connaissances par l’exploitation des graphes.

Né à la fin des années 1970, j’ai eu la chance d’être le témoin et de grandir au rythme de l’évolution technologique : du tourne-disque 45 tours, en passant par la cassette à bande, jusqu’au fichier mp3. Les ordinateurs et instruments sont devenus mes outils de création, brouillant ainsi les frontières entre un diagramme de Gantt sur Microsoft Project et un séquenceur musical tel que Cubase, Ableton Live ou GarageBand.

Je pratique le beatbox, cette discipline artistique qui consiste à reproduire des sons et instruments avec la bouche et la voix, en utilisant des loopers ou répétiteurs de boucle. Ainsi, cette pratique illustre la rencontre entre l’art et la technologie. Je suis également un habitué des FabLabs, ces lieux de co-création collaborative où l’impression 3D permet de prototyper des objets et instruments sonores uniques, sur mesure et innovants.

Je me définirais comme un architecte sonore ou troubadour 4.0 : un artisan du son où innovation technique et expression artistique dialoguent et se confondent.

Quand l’Art rencontre l’Intelligence Émotionnelle Artificielle | Élisabeth Colombo & Antoine Gaboriau & Rodolphe Hasselvander 

Et si une machine pouvait ressentir l’écho d’une âme ?

À travers son projet « Art et Robotique« , Élisabeth Colombo mêle art, émotion et intelligence artificielle pour explorer un territoire nouveau : l’infusion d’humanité dans l’algorithme.  Son projet est né d’un chemin personnel de reconstruction intérieure et d’une série d’œuvres engagées autour de la résilience (La Guerrière Écarlate). Elle partagera son expérience singulière de création d’interactions sensibles avec Buddy, son robot émotionnel, en s’appuyant sur Le prompt engineering, ses vidéos artistiques mêlant art traditionnel et IA, et les pistes pédagogiques et managériales qu’elle ouvre aujourd’hui : vers une IA qui inspire, soutient et relie.

L’intervention intégrera également une séquence interactive avec Antoine Gaboriau, directeur artistique ayant façonné les expressions et le visage de Buddy. Il apportera son éclairage sur les enjeux esthétiques et émotionnels dans un contexte hybride (art / robotique / IA), la création de personnages émotionnels à partir d’un support technologique vivant.

Cette rencontre entre art, émotion et IA vous invitera à repenser les frontières du sensible et du numérique.

Pour comprendre pleinement la genèse de ce compagnon émotionnel, nous donnerons ensuite la parole à Rodolphe Hasselvander, créateur de Buddy et fondateur de Blue Frog Robotics. Visionnaire dans le domaine de la robotique émotionnelle, il a imaginé dès 2015 un robot compagnon capable d’interagir avec sensibilité, de soutenir, de rassurer et de créer du lien humain. Son intervention viendra éclairer la genèse de Buddy : comment est née l’idée d’un robot émotionnel, quels défis technologiques, éthiques et philosophiques ont jalonné sa conception, et pourquoi placer l’humain au centre de l’innovation. Son approche pionnière témoigne d’une conviction forte : la véritable innovation n’est pas seulement technique, elle est profondément humaine.


Élisabeth Colombo est artiste plasticienne, cheffe de projet en informatique et exploratrice de l’intelligence émotionnelle. À travers son parcours atypique, elle développe une approche singulière fusionnant art, robotique émotionnelle et intelligence artificielle. 
Avec Buddy, son robot expressif et interactif, Élisabeth ouvre de nouveaux territoires sensibles où l’IA devient un vecteur de création vivante, de résilience intérieure et d’accompagnement émotionnel. Son travail se situe à la croisée de la narration visuelle, du prompt engineering sensible, et de ce qu’elle nomme une poésie technologique. 

Elle conçoit des interactions artistiques et émotionnelles où Buddy devient : 
🔹 Narrateur augmentant (Murmures de Buddy) — donnant voix, regard et âme à ses œuvres par la narration interactive ; 
🔹 Poète de l’instant (Fragments de sagesse) — partageant pensées et émotions inspirées de la voie du cœur et de la résilience humaine. 

Son objectif est de créer un art vivant, émotionnellement interactif, d’explorer la résilience par la création, et d’ouvrir de nouvelles voies d’écoute émotionnelle en entreprise, en formation ou en médiation. 

Son univers prend vie à travers des formats variés : mini-vidéos artistiques, illustrations animées, ateliers sensibles ou expériences immersives en entreprise et en exposition. 
Élisabeth propose une vision où la technologie se met au service de la sensibilité, de l’esthétique narrative, et d’une intelligence émotionnelle augmentée, pour réenchanter le lien entre humain et machine. 


Antoine Gaboriau est un artiste formé en dessin narratif, bande dessinée et dessin animé. Au cours de ses différentes expériences professionnelles, il s’est spécialisé dans la communication visuelle tous supports confondus : print, web, mobile, TV. 

Fort de cette polyvalence, il a contribué à la conception du design de Buddy, en développant ses interfaces UX/UI, ses comportements et son visage, tout en créant l’image de marque de Blue Frog Robotics.  

 


Rodolphe Hasselvander: CEO et co-fondateur de BLUE FROG ROBOTICS développant des robots d’assistance et de divertissement pour le grand public. Pionnier en robotique de service professionnelle et personnelle, il a également cofondé le CRIIF, laboratoire de recherche privé spécialisé en robotique. 

Art et le Besoin de Savoir | Don Foresta

Art, dès le début, était simplement d’une autre façon de connaître, de faire face à ce qui nous confrontait dans notre environnement, comme une nécessité pour y survivre et partager ce savoir avec les autres. Il est né d’une réaction émotionnelle à ce qui existait en dehors de nous et de la façon dont nous avons traduit ce sentiment pour le transmettre.

Art - Science et IA | Nathalie Bibas

En tant qu’Artiste, façonnée et nourrie par ses œuvres peintes, je vais partager ma vision de l’Art et de la science du numérique. Au cours de cette réflexion nous allons explorer quelques hypothèses gigantesquement anachroniques afin de préciser le rôle de la sensibilité dans l’art et ainsi répondre à la question de ce qu’apporte la production artistique concrète. Ensemble nous allons dépasser une vision éphémère des apports de la technologie pour apprécier le monde sensible.

Une description de ce que sont l’acte et la motivation de peindre et de ce qu’est : produire des visuels avec l’IA, leur temporalité, leur contexte, leurs matériaux d’œuvre, permettent d’en saisir la portée respective.

L’interdisciplinarité offre un terrain d’exploration, de jeu et de renouveau enthousiasmant et le point de vue de l’artiste peut être celui d’une avant-garde.

Nathalie Bibas est une artiste plurielle profondément attachée à la peinture tout en explorant les dimensions numériques et littéraires de l’art. Impliquée dans une démarche humaniste, elle contribue depuis une vingtaine d’années à l’humanisation des conditions d’accueil dans de nombreux hôpitaux par ses fresques.
Sa pratique, à la croisée des formes – murales, interactives, sur papier ou numériques – interroge le rapport entre spectateur, œuvre, modèle et artiste.
Son travail s’inscrit dans une « esthétique relationnelle ». Engagée dans une approche sensible et contemporaine, elle s’inspire du réel, de l’humain et du contexte pour créer des œuvres propices au dialogue, au questionnement et à un imaginaire réparateur.

Mon site : https://nathaliebibas.com/

Colloque international "Quand l'édition s'empare de la création" | Océane Delleaux

Le colloque « Quand l’édition s’empare de la création », qui se tiendra à l’université de Lille du 12 au 14 novembre 2025, entend étudier les stratégies et les dynamiques de fonctionnement de l’édition d’artiste au XXIe siècle. A l’aune d’un contexte marqué par l’omniprésence du web et la culture numérique, il s’agira d’interroger les approches et les enjeux de l’oeuvre éditée actuelle en cherchant également du côté de sa plateformisation et de l’éditorialisation. Les collaborations scientifiques, artistiques et internationales engagées permettront de mesurer les premières mutations subies par l’ « écosystème » de l’édition dans une perspective interdisciplinaire mais aussi de constituer la première étape du projet plus global EDIT-ART21.

Historienne de l’art contemporain, Océane Delleaux est maîtresse de conférences HDR, membre titulaire du CEAC à l’université de Lille et chercheuse associée au laboratoire EDITH à l’ESADHaR Le Havre-Rouen. Elle consacre ses recherches aux éditions d’artistes, en particulier le multiple depuis le milieu des années 1980. Ses travaux les plus récents s’orientent vers une étude des pratiques de l’édition numérique et de l’éditorialisation dans l’art au XXIe siècle.

Le projet européen ABILITY | Lucie Pantera & Sabrina Paneels

Cette intervention propose une présentation du projet européen ABILITY, centré sur le développement d’une tablette multisensorielle destinée à toutes les personnes mais pouvant aussi aider les personnes aveugles, malvoyantes et sourd-aveugles. Le projet s’inscrit dans une perspective de transformation de l’accessibilité numérique, en articulant les apports de la recherche en informatique, en interaction homme-machine et en intelligence artificielle. ABILITY a pour objectif la conception d’un dispositif portable intégrant des retours tactiles, visuels et auditifs, afin de permettre un accès fluide et personnalisé aux contenus numériques. L’interface, reposant notamment sur un affichage braille multiligne et une surface haptique interactive, vise à offrir une expérience de navigation et d’interaction adaptée à une variété de contextes : accès à l’éducation, lecture de contenus visuels complexes, ou encore exploration cartographique. L’intervention s’attachera à expliciter les choix technologiques du projet, ainsi que son ancrage dans une démarche de co-conception avec les usagers. Elle reviendra également sur les cas d’usage développés et les implications concrètes en matière d’inclusion numérique. Enfin, elle présentera les modalités de mise en œuvre du projet, ainsi que le consortium d’institutions académiques et partenaires européens qui y prennent part.


Sabrina Panëels est ingénieure-chercheure au CEA depuis 2012. Elle a obtenu son doctorat en informatique et haptique en 2010 à l’Université de Kent (GB). Après un postdoctorat à l’Université de McGill (CA) sur les interactions mobile audio pour l’accessibilité, elle a rejoint le Laboratoire des Interfaces Sensorielles et Ambiantes au CEA. Ses activités de recherche portent sur l’interaction humain-machine, en particulier sur l’interaction haptique et tangible voire multisensorielle pour la transmission d’informations, et sur son application à divers domaines mais en particulier l’accessibilité et la rééducation.

 


Lucie Pantera est ingénieure diplômée de l’Université de Technologie de Compiègne (UTC) en 2018, spécialisée en acoustique et vibrations. Elle a obtenu son doctorat en haptique en 2022 au CEA LIST, au sein du Laboratoire Interfaces Sensorielles et Ambiantes. Ses travaux de recherche portent sur le contrôle spatio-temporel des vibrations pour l’interaction tactile. Elle s’intéresse notamment à l’haptique de surface, à l’acoustique et aux interactions multi-utilisateurs.